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 Aiden ft William, Nouvel essai pour convaincre de la vérité.

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Dim 9 Juil 2017 - 1:35


NOUVEL ESSAI POUR CONVAINCRE DE LA VÉRITÉ


Deux jours étaient passés depuis notre discussion, et quatre depuis notre rencontre. Et, on était déjà samedi… J’étais anxieux, je ne pouvais pas vraiment le cacher. Mes mains se tordaient d’elles-mêmes et je tentais au mieux d’avaler ma salive en ressassant les mêmes pensées encore et encore. Les allusions, les petits tics… Ça n’avait pas plu à Aaron, et il s’en était fallu de peu pour qu’il ne débarque pour fracasser tout dans l’appartement lors de notre échange téléphonique. J’avais répliqué en disant que ce n’était pas méchant, comme à chaque fois, et on avait eu une énième dispute sur toujours l’un des mêmes sujets.

« -Quoi que hein, si je débarque, il sera p’têt tellement choqué et il verra tellement bien le changement, qu’il ne pourra que te croire ! » Avait-il fini par clamer d’une voix railleuse.
« -Ou alors, il me prendra pour un fou… »

Un soupir agacé m’avait répondu, et cela avait clos le débat. Mais maintenant, sur le chemin de ce café, je le sentais énervé d’avance et prêt à surgir comme une panthère sur une pauvre gazelle. Le seul truc, était que la panthère était souvent trop précipitée, et qu’elle se manquait souvent –toujours…-. La gazelle partait alors en sautillant, se moquant presque de son incompétence. Tant mieux sûrement en un sens. S’il n’était pas si impulsif, et, tournait la langue sept fois dans sa bouche avant de parler, peut-être y aurait-il eu du carnage. Mais je n’aimais pas vraiment cela, et était heureux tout de même de la situation actuelle. Dans le cas contraire, j’aurais sûrement l’impression d’assister à des combats de chiens tout au long de ma vie…
Une clochette annonçant l’arrivée des clients, je suis arrivé devant ce fameux café. Une enseigne de bois, où le nom était gravé en lettres colorés d’une couleur or, de grandes vitres, j’ai poussé la porte à mon tour, mes yeux balayant la pièce pour chercher William. Il n’était pas encore arrivé. Bon, j’étais arrivé presque un quart d’heure en avance, donc c’était compréhensible… Je me suis assis, et ai commandé une limonade pour attendre.

« -J’espère qu’il sera pas en retard au moins ! Déjà qu’on l’aide et qu’il nous rembarre presque, alors il a pas intérêt… »

J’ai intimé le calme à Aaron qui s’agitait comme un feu-follet en moi. Mon pouvoir était déjà fatiguant, car il ne s’activait et ne se désactivait pas, mais était tout le temps présent, pompant alors une bonne dose d’énergie, notamment sur mes yeux, m’obligeant à porter parfois des lunettes, mais lui aussi me fatiguait… Peut-être parce que je le maintenais en moi ? Enfin, nous le maintenions ensemble. Lui qui contrôlait les corps, s’accrochait à moi, et moi contrôlant les âmes, je l’empêchais de partir. Le seul bémol, était, que pour qu’il utilise son pouvoir, il puisait dans mes ressources… Alors, la fatigue était peu à peu devenue mon quotidien. Je dormais dès que je pouvais. En cours beaucoup, dès que je rentrais… On était le week-end, et, à cette heure-là, je faisais la sieste. Comme un enfant oui. Mais bon, c’était le seul moyen que j’avais de tenir au mieux la semaine. Alors, sur cette table, sous une lumière solaire tamisée dû aux vitres, à l’écart un peu des autres, je me suis couché sur la table, et me suis endormi.
Le réveil se fit avec une douceur incroyable. J’ai ouvert les yeux, les paupières papillonnantes, voyant William là, devant moi. Combien de temps avais-je dormi, quelle heure était-il, l’avais-je fait attendre, je n’en avais aucune idée…

« -D-désolé, v-vraiment désolé ! Le contact avec les âmes me forcent à dormir, je n’ai même pas fait attention… » Le tout dit d’une traite, sa tête s’était tournée vers l’âme qui sourit, reconnaissante.
« -Ne t’en fait pas, je te demande déjà de nous aider, alors ce n’est rien ! » Répondit Edward.

Je me suis retourné à nouveau vers William, ouvrant la bouche sans savoir par où commencer. J’avais tout oublié, toutes les idées que j’avais ressassées…

« -V-vous… Vous m’avez dit qu’il n’y avait pas matière à s’inquiéter, mais c’est pourtant la pensée opposée qui occupe Edward… Il m’a dit déjà, que votre pouvoir pouvait vous amenés des ennuis, car vous ne le contrôliez pas… Enfin, ça, je vous l’ai déjà dit. Il m’a dit aussi qu’il pensait que vous vous… Droguiez. Pour utiliser votre pouvoir justement… Cela l’inquiète. Il a peur de ce qui pourrait vous arriver, à cause de votre caractère aussi. Que vous vous attiriez des ennuis de personnes mal intentionnés. Il pense aussi que vous n’avez pas encore fait entièrement votre deuil. I-il veut que vous ayez un.. Ange gardien ? »

Mon regard se tourna vers Edward qui venait de prononcer ces deux mots.

« -Quelqu’un qui serait là pour vous dès que vous avez besoin. Quelqu’un qui puisse en quelque sorte remplir le rôle qui lui avait été originellement donné… »

Je répétai ses paroles, avant que ma voix ne se tue. Je ne savais pas quoi dire d’autre ni rien… Mes yeux se relevèrent timidement sur son visage. J’avais peur de la tournure qui allait être prise…
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William C. Gardner


William C. Gardner
(esthéticienne du fofo)

Messes basses : 218
Avatar : Jude Law

Crédit(s) : Avatar déniché par mon Roro d'amûuur

Vous êtes toutes mes gows, je bois les larmes de vos keums krrkrr

Situation : Kind of a womanizer
Métier/études : Poursuit des études pharmaceutiques.

Réputation : 3276

Inventaire : COMMUN
Poupée vaudou x1
(une semaine)

Pouvoirs : William peut se retrouver projeté dans une scénette qui peut tout aussi bien provenir du passé ou du futur d'une personne. Ne maîtrisant cependant pas son pouvoir, ces flashs arrivent le plus souvent aux moments les moins importuns. Il arrive malgré tout à forcer leur apparition en inhalant une poudre de sa concoction.


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Dim 16 Juil 2017 - 21:13

CASEY
aiden

GARDNER
william

Nouvel essai pour convaincre de la vérité
Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis sa sortie de la bibliothèque. Combien exactement ? Impossible de le savoir pour le Gardner. Le poids de la réalisation l'avait muré dans la torpeur, il avait ainsi passé les trente dernières heures chez lui. Entre les quatre murs de sa chambre.

Billy avait longuement réfléchi. A ce passé qu'il préférait oublier, à ce frère si cher dont la disparition avait tout bouleversé.. A la vie qu'il menait aussi. Edward. Avait-il bien fait de donner rendez-vous à cet inconnu ? Edward. Était-il réellement en danger, lui qui connaissait pourtant l'avenir. Edward. Était-ce de sa faute - maintenant, et il y a dix ans ? Edward.

Edward. Edward. Edward.

Son frère était là. Lui qui le pensait en paix, il ne l'avait en vérité jamais quitté. Jamais abandonné. Il était là, à ses côtés... Alors pourquoi ne s'en était-il jamais aperçu ? Pourquoi ne s'était-il jamais manifesté ? Pourquoi est-ce que cet Aiden venait, maintenant, le chercher ?

Sa tête lui faisait mal, son crâne vrombissait - le fil de ses pensées se perdait, se rencontrait, se percutait.

Il avait besoin d'une pause.

L'avait-il vraiment voulu ? Etait-ce réellement son corps qui avait parcouru les quelques mètres le séparant du placard ? Billy ne savait pas - il ne savait plus. Ses doigts avaient tapé le code de façon mécanique, 45915.

La fumée étonnement blanchâtre l'avait instantanément calmé. Ses pensées étaient retournées dans leurs boîtes - Billy avait de nouveau plongé, il s'était tout bonnement soulagé.

A son réveil - quelques heures plus tard, William n'y voyait cependant pas plus clair. Sa paix intérieure n'avait duré, en fin de compte, qu'un bref instant. La pendule venait de sonner les treize heure et son portable vibrait. 3 appels manqués et une poignée de messages qu'il ne prendrait de toute façon pas la peine de lire. Les sourcils du Gardner se froncèrent en constatant que le numéro de la pharmacie où il officiait avait tenté de le joindre.

Putain - quel jour on était, déjà ? Samedi, il laissa échapper un nouveau juron. Plus que quelques heures d'ici sa prochaine rencontre avec Aiden, déjà. Il aurait également dû être à la boutique ce matin - merde. Le Goldenboy dût se résoudre à passer un coup de fil à son employeur avant de rejoindre la douche. Ce fut bref, concis - il se fit engueuler une bonne minute avant que sa voix, rendue enrouée par la poudre, ne fasse taire le pharmacien.

S'il s'en tira, au final, avec une simple remontrance téléphonique - et sans saisie de salaire, Billy ne fut pas ravi pour autant. Perdre la notion du temps et rater ses heures de boulot - c'était quelque chose qui ne lui arrivait pas. Jamais. Le reflet que lui renvoya le miroir le rassura pourtant. Ces longues heures de sommeil lui avait rendu bien service : ses traits n'étaient pas tirés outre-mesure, et le léger bronzage qu'il commençait à arborer lui sauvait bien la mise.

Il avait, certes, connu de meilleurs jours - mais il restait William C. Gardner. Billy, pour ses connaissances les plus intimes.

Un copieux petit-déjeuner pris, William hésita un instant avant de fermer la porte. Ses vêtements de la veille traînaient encore par terre - geste peu élégant certes, mais il s'agissait de la raison pour laquelle il payait un homme de ménage, non ?

Le café était situé dans une des plus belles rues de la ville, il était donc situé dans un quartier voisin au sien. Le Gardner marchait sans vraiment se presser - il se savait dans les temps mais voulait inconsciemment repousser l'heure de la rencontrer. La tête maintenant reposée, il avait beau avoir retrouvé sa contenance, il demeurait toujours aussi nerveux. Intérieurement.

Car si Billy était maintenant sûr d'une chose, c'était qu'il ne devait pas donner toutes les cartes à Aiden. Lui montrer son trouble de façon trop certaine n'équivalait qu'à empirer la situation. Oui, William se devait de rester maître de lui-même, et de ses émotions.

Il n'eut pas trop de mal à retrouver Aiden dans la bâtisse. Le lieu était assez huppé, et l'adolescent était par conséquent le seul à être avachi sur la table. Les lèvres du Gardner se relevèrent en un petit rictus - il avait conseillé le lieu car il s'agissait d'un établissement qu'il fréquentait souvent, il était donc, ici, maître de chez lui. Et le jeune étudiant en art faisait assez tâche, ici.

Son bref toussotement n'eut aucun effet sur le jeune asiatique. Il ne bougea pas d'un poil et sa posture demeura exactement la même. Billy se décida tout de même à prendre place devant lui. La tête d'Aiden reposait entre ses bras - il s'était purement et simplement endormi au beau milieu du café, juste avant son arrivée.

Les pupilles céruléennes du Gardner voguèrent du visage ensommeillé à la commande précédemment passée. Un verre de limonade ? Il pouffa. Sans doute avait-il eu tort de s'être fait tant de souci à propos de cet inconnu, au visage bouffi par le sommeil. Voir le jeune homme dans cet état le confortait, lui, dans sa position.

Il ne sut si ce fut le serveur lui apportant son café habituel - un Robusta avec un demi sucre, qui le réveilla, mais Aiden se releva lentement tandis qu'il touillait sa tasse. William ne sourit pas à la scène, mais il posa un regard narquois sur le jeune homme lui faisant face.

« D-désolé, v-vraiment désolé ! Le contact avec les âmes me forcent à dormir, je n’ai même pas fait attention… »

L'adolescent venait de parler avec empressement - sa voix était un peu trop haute et Billy fut soulagé de voir qu'aucune table ne se retourna vers eux. Il soupira en secouant la tête,  tapotant du bout des doigts le bord de la choppe. Non, il n'avait pas l'impression d'avoir attendu longtemps et il se moquait éperdument que cela puisse être le cas. La seule qui lui importait étant ce qu'Aiden s'apprêtait à dire.

Billy n'eut d'ailleurs pas à patienter. L'asiatique enchaîna presque automatiquement sur une tirade, sans lui laisser le temps de répondre.

« V-vous… Vous m’avez dit qu’il n’y avait pas matière à s’inquiéter, mais c’est pourtant la pensée opposée qui occupe Edward… Il m’a dit déjà, que votre pouvoir pouvait vous amenés des ennuis, car vous ne le contrôliez pas… Enfin, ça, je vous l’ai déjà dit. Il m’a dit aussi qu’il pensait que vous vous… Droguiez. Pour utiliser votre pouvoir justement… Cela l’inquiète. Il a peur de ce qui pourrait vous arriver, à cause de votre caractère aussi. Que vous vous attiriez des ennuis de personnes mal intentionnés. Il pense aussi que vous n’avez pas encore fait entièrement votre deuil. I-il veut que vous ayez un.. Ange gardien ? »

La voix n'était pas sûre, elle tremblait un peu. Les mots n'étaient pas forcément bien choisis, mais ils firent pâlir le Gardner au possible. La bombe était lâchée. Il n'entendit même pas la fin du monologue d'Aiden ; c'était comme si son cerveau s'était arrêté de fonctionner.

Edward. La drogue. Son pouvoir. Les personnes mal intentionnées. Le deuil.

Aiden n'aurait pas pu être plus juste - il avait mis des mots, des mots qui n'étaient pas forcément les siens, sur ses maux. La cuillère du Gardner s'était elle-aussi immobilisée, il ne regardait même plus son vis-à-vis, les yeux rivés sur la mare noirâtre.

Il n'entendait plus rien.

La drogue, son pouvoir, le deuil. Edward, son pouvoir, la drogue, mal intentionné. Mal intentionné, Edward, son pouvoir. La drogue.

Son pouvoir, la drogue.
Mal intentionné, Edward.

Sa main s'immobilisa sur la anse de la tasse, mais elle rencontra pas ses lèvres. La cuillère retomba dans le café, le sucre avait déjà disparu depuis longtemps.

« D'accord. »

Plusieurs minutes s'étaient écoulées avant qu'il n'ait pris la parole. Que pouvait-il répondre à ça ? Aiden venait d'étaler au grand jour ses vérités. Ses craintes les plus profondes venaient d'être exposées sans qu'il n'ait pu les contrer.

Le regard rivé sur la table, William approcha la tasse humant de fumée de ses lèvres. L'odeur âpre lui était agréable, elle lui rappelait tout un tas de choses. La première gorgée lui brûla la gorge et, grimaçant, il la reposa un peu trop lourdement.

Plac.

« Je. Vais. Bien. »

Le Gardner avait articulé ces mots avec lenteur, sans méchanceté aucune. Sa voix avait beau être enrouée, plus grave et grinçante qu'à l'accoutumée, il n'en voulait pas à Aiden.

« Enfin, j'allais bien... Personne n'avait besoin de savoir. Ni toi, ni Edward.. Ni moi. Tu n'es pas concerné par cette affaire. Je vais bien - je ferai attention, si telle est la volonté d'Edward, mais je n'ai pas besoin de plus. J'irai bien, et lui peut enfin être en paix. »

Ses yeux se posèrent enfin le jeune homme qui lui faisait face. Il n'avait pas besoin d'être mêlé à ça, et maintenant que le message était passé, ils pourraient tous deux retourner à leurs petites vies tranquilles.

Enfin, beaucoup moins tranquille, à présent, pour le pharmacien.

Il prit une nouvelle gorgée de café, qu'il trouva plus chaude et amère encore. Beurk. Le breuvage avait un goût atroce aujourd'hui - c'était incroyable. Il ne remettrait plus jamais les pieds dans cet endroit.
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Mar 18 Juil 2017 - 15:59


NOUVEL ESSAI POUR CONVAINCRE DE LA VÉRITÉ

Les secondes, puis les minutes s’écoulent, lentement, silencieusement. Elles coulent, glissent. Les yeux d’Aiden se fixent sur la table, sur ses mains tremblantes. Il a peur de la réaction de William, qui tarde d’ailleurs à venir. Tictac, tictac. Ils sont dans une bulle, n’entendent même pas le bruit des autres clients, les bavardages et les rires. L’esprit est accaparé par l’attente, par la réflexion, oublie tout ce qui se trouve autour. Tictic, tictac, plac. Le regard se lève, alors que la bouche esquisse un mouvement. Le cœur rate un battement à cause de la peur de cette réponse. Des mots sortis, articulés lentement, chaque syllabe par seconde, rappelant la vitesse molle du temps qui avance comme un escargot. Ils n’étaient pas méchants, l’intonation non plus. Et puis, même si cela avait été le cas, il n’aurait pas pu lui en vouloir. Quoi de plus normal après tout ? Il était un inconnu, s’immisçant dans la vie d’autrui. Le visage d’Edward perd de la lumière. Il n’est pas satisfait. Il sait la vérité, et n’aime pas qu’il ne veuille pas l’avouer, qu’il tente aussi désespérément de faire croire à une réalité qui n’est pas.

( -Il est chiant quand même ! Il peut pas accepter ce qu’on lui dit ?! Ça se voit qu’il ment en plus ! Il doit très bien le savoir lui aussi, que tout n’ira pas bien ! )

Aaron s’énerve, comme toujours.

( -Il ne veut pas l’inquiéter plus, je pense. J’ai… J’ai l’impression qu’il s’en veut au fond, que son frère est été bloqué ici ‘par sa faute’. Il veut simplement qu’il trouve la paix, et se dit, qu’au fond, il s’en sortira très bien tout seul. Il a peut-être peur de devoir reposer sur quelqu’un ? De faire confiance ? Je ne sais pas, c’est simplement ce que je pense… )

Les yeux sombres se tournent vers l’âme. La peine qu’il éprouve lui atterrit en plein visage. Elle lui tord le ventre, lui remue l’esprit. La pensée soudaine qui lui vient ne fait qu’inquiéter son frère.

(-Non ! Il en est hors de question, tu te retires ça de la tête tout de suite ! C’est dangereux, alors t’arrêtes tes conneries maintenant ! Il veut pas faire d’effort, son frère restera bloqué ici à cause de l’inquiétude qui a pour lui, mais c’est pas une raison pour faire ça ! )

Bien sûr que si. C’était la dernière carte qu’il avait en main. Il fallait tenter le tout pour le tout ! William avait eu faux sur toute la ligne…. Non, il n’allait pas bien. Si, on avait besoin de savoir. Si, il était concerné par cette affaire maintenant. Ce n’était pas après avoir fait trois quart du chemin, qu’il fallait rebrousser. Au contraire. Il fallait redoubler d’effort, pour atteindre l’autre rive…

« -Tu as compris ? »

Il s’adresse dans le vide, au fantôme. Un accord tacite. Les deux savent, sans avoir besoin d’en parler plus. Ils se ressemblent tous les deux, beaucoup plus qu’il ne peut y paraître sûrement.

( -Aaron, n’oppose pas de résistance. Tu ne ferais qu’empirer les choses. )

Il grogne, inquiet, mais capitule. Aiden peut être têtu quand il le faut. Quand il pense qu’il le faut. Il ne le fait que pour les autres. Jamais il n’aurait insisté comme cela si ce n’avait été que pour lui. Le fantôme s’avance.

( -Tu es sûr ? )

La voix flageole, Aiden acquiesce. L’âme rentre dans le corps, le perturbe. C’est la seconde fois qu’il fait ça. Il sait qu’elles en seront les répercussions. Malaise, vomissement, maux de tête, pendant plusieurs jours. Il n’y a pas de temps à perdre.

« -Billy. »

Il se retourner vers lui, une affection tendre au visage. La main se tend, effleure la joue.

« -Il faut que tu comprennes, Billy... Même si tu me dis que ça ira bien, les doutes continueront de vivre. On ne peut jamais avoir de certitude avec toi. Tu es un peu comme… Un cheval fougueux ? Tu obéis peut-être, mais, lorsque tu l’as décidé, tu reprends les rênes. Et puis, ne mens pas si impunément. Je sais que tu ne vas pas bien. Mais, même si tu veux y aller bien, sans personne, qui dit que tu arriveras à te relever ? Tu ne veux compter que sur toi-même. Mais, tu n’y arriveras pas toujours. Et, bien sûr que si, je suis concerné. Tu es mon frère, et je t’aime. Je ne peux pas aller bien, si toi tu ne l’es pas. Et, ce n’est pas en les répétant ainsi, que les mots deviendront réalité. Au contraire, ils ne feront que t’enfoncer. Alors s’il te plait, soit un peu raisonnable… Ce garçon qui me prête son corps, le fait pour que je convainque, et, pour que l’on se dise adieu comme il le faut. Tu lui es redevable, alors, tu devras rester en contact avec lui maintenant. Peut-être, est-ce le seul moyen pour que tu ne partes pas et le fuis. Il fait tout cela pour nous. Et, je sais, que tu si tu as besoin, il sera là. Quoi qu’il arrive. Et, tu ne pourras pas lui mentir. Si moi je le vois car je te connais, lui, le ressent dans son cœur. »

Edward se leva, s’approcha de son frère, s’asseyant à ses côtés sur la banquette.

«-Arrêtes cette substance. Fais attention à ton comportement, à ton pouvoir. Surmonte le deuil, et demande de l’aide quand il le faut. »

Les mains se posent avec délicatesse sur le visage, le baisse. Un baiser sur le front.

« -Adieu, Billy. Je t’aime. » Puis, intérieurement. ( Merci pour tout Aiden. Excuse-nous... )

L’âme sort, d’une teinte rose-grise. Elle est heureuse, mais triste. Elle attend des paroles, qui, pourront finalement la soulager entièrement. Le corps lui, s’effondre contre William, haletant, la sueur commençant à couler. La fièvre monte, l’esprit est en miette, n’arrive plus à aligner la moindre pensée. Aaron aussi n’est pas bien, tout lui tombe dessus également. Il grogne de douleur.

(-Putain, c’est pas mon corps, mais la vache ce que ça fait mal ! )

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