Je ne pensais pas retomber sur cet homme pour le restant de mes jours. Mes yeux sont écarquillés, les pupilles dilatées par l'adrénaline mélangée à la peur et la haine qui circulent en moi. Je ne veux plus le revoir. Pourquoi est-il là? Son regard est froid, envahissant. J'ai seulement envie que tout se termine. Pour lui, comme pour moi. Ce combat doit être le dernier. Un seul d'entre nous peut ressortir vivant de cette bataille. C'est la finale. Il charge le premier et mon réflexe fut de m'abaisser pour éviter le coup et de lui en mettre un à mon tour au niveau des côtes et un dans le genou afin de le ralentir. Je ne fais pas le poids contre la musculature d'un homme tel que lui, mais je peux le battre avec de la vitesse et de l'agilité. Mes doigts s'accrochent à ses vêtements, essayant de le renverser, mais ce mouvement avait tôt fait de l'alerter et il s'accrocha à son tour à mes vêtements, ce qui nous fit tomber tous les deux au sol. Un grognement sourd sorti d'entre ses lèvres. Son haleine chaude et dégoûtante me parvint aux narines. Je voulais qu'il dégage. Il me sort des insultes abracadabrantes. Soudain, j'entends un bruit que je reconnais. Je fronce tout de suite les sourcils et j'ai tout juste le temps de voir un éclat vif que je frappe violemment sa tête avec la mienne pour le déstabiliser. Ce geste semble fonctionner puisque j'étais maintenant beaucoup plus en danger qu'il y a quelques secondes. Mon paternel venait de sortir une lame de son fourreau, la grandeur d'un couteau de cuisine fait sur le long, d'une vingtaine de centimètres peut-être. '' - On y est encore avec ça?'' lançais-je d'une voix cinglante et rageuse.
Un sourire franchit ses lèvres sèches. Un rictus mauvais et haineux. Je sais que je devrais faire de mon mieux afin de me sortir vivante de cette situation. Nous avons reculé jusqu'à un espace que je connaissais moins. Je vois derrière qu'il s'agit du vieux cinéma abandonné et j'ai dans l'idée d'aller m'y cacher. Mon inattention me couche cher puisque la lame traverse ma peau au niveau de la hanche, s'y enfonçant d'une dizaine de centimètres. Elle n'y pénètre pas totalement puisque la douleur me fait vivement reculer et elle ressort. Ma main se pose immédiatement sur la plaie ouverte et je le regarde avec fureur. Ses intentions sont maintenant plus que claires: C'est la mort le seul but. '' - Nous n'aurions jamais dûs avoir d'enfant si c'était pour avoir un enfant comme toi!'' jura-t-il entre ses dents, sifflant et crachant son poison comme le pire serpent de ce monde. '' - T'avais qu'à te protéger ou ne pas avoir de rapports sexuels du tout. T'es pas capable de réfléchir avec ta tête. Fallait vraiment que s'que t'a dans ton pantalon réfléchisse pour toi? T'es qu'un minable si t'es même pas fichu de prendre tes responsabilités en main! À cause de toi j'ai souffert comme personne et tu t'en es prise à un enfant innocent! Ton propre enfant!'' Ma voix s'élève. Je hurle presque. J'ai envie de l'étrangler de mes propres mains. Elles tremblent tellement elles en ont envie. ''- Si tu ne voulais pas de moi, ni Mère, alors vous auriez dû me donner en adoption. Vous n'êtes pas digne d'être parent. Ni l'un, ni l'autre! Je suis sûre que je ferais une bien meilleure mère si un jour la vie le permet, parce que moi j'aimerai cet enfant. Je ne ferais absolument rien de ce que vous vous m'avez fait!''
La haine déforme le visage de mon père. Je le vois mettre un pas devant l'autre. Signal d'alarme. Immédiatement, je fais demi-tour afin de gagner le cinéma abandonné. La seule chose bénéfique c'est qu'il ne pouvait utiliser ses pouvoirs magiques. Mon anti-magie s'était immédiatement activée face à la menace qu'il représente. Je regarde vite de gauche à droite et je m'enfonce dans l'une des salles de cinéma en faisant attention de bien couvrir mes arrières pour ne pas laisser de sang afin d'avoir un petit moment tranquille. Je déchire un morceau de mon chandail que je presse contre ma blessure qui n'avait pas cessé de saigner. Lorsque je me retrouve seule, je sors mon téléphone en éteignant tout du son, gardant seulement la vibration. Il me glisse presque des mains à cause du sang. J'essaie d'écrire rapidement quelque chose et la seule personne que j'ai en tête et qui viendrait m'aider, c'est Shadow. Je lui écris rapidement quelque chose. La réponse ne tarde pas, mais la vibration me fit sursauter. Il arrive, près d'une dizaine de minutes d'attente. C'est raisonnable, mais cela allait paraître d'une éternité dans un endroit comme celui-ci, avec un père psychopathe dans les parages et une blessure qui ne voulait pas arrêter de couler. Je lui répondis du mieux que je pouvais, le sang couvrant la majeure partie des notes. Mon dos se posa contre le mur, mes genoux se repliant contre eux-mêmes. Arrivera-t-il à temps? Que se passera-t-il? Je ne pouvais penser à perdre Shadow face à un monstre comme mon père. Il fallait mettre un terme à cette histoire qui devenait plus que sanglante...
Shadow Worcester (grand balayeur ténébreux)
Messes basses : 489 Avatar : Cole Sprouse
Situation : Start all over again Métier/études : Homme de ménage, il travaille dans pas mal de lieux municipaux et écoles privées.
Réputation : 3372
Inventaire : RARE
Oeufs magiques en chocolat x16
COMMUN
Corde indétachable x1 (temps restant : 3 RP's complets)
Philtre d'amour x1 (un RP complet)
Bonbons de vérité x5 (5 RP's complets)
Pastille de lévitation x1 (un post RP)
Poudre d'oubliette x1 (3 lancers)
Poupée vaudou x1 (1 semaine)
Sac de Marry Poppins x1 (-> 4 juillet)
Cahier de surveillance x1 (-> 4 juillet)
Portrait de sa génitrice x1 (illimité)
Photo de classe dernière année de lycée - ancienne amoureuse, Milo, Scarlett... et Shadow x1(illimité)
Pouvoirs : Peut changer de formes et de corps.
Lun 8 Mai 2017 - 22:54
A da nge rous night
ft. Levy, ou the Bonnie
Tu avais fait 956 mots, j'ai donné mon maximum après mon dossier théâtre, et BIM 1047 mots d'amour
Passer le balai chez Madame Bertrand n'était décidemment pas une de ses activités préférés, c'était certain... Il devait faire le nettoyage tout en supportant une vieille dame myope qui lui disait de frotter plus fort ce carreau, ou de mieux ranger les livres, en rouspétant qu'elle ne devrait pas engager un minable comme Shadow Worcester, l'erreur de la ville d'Elyas. C'était ça ou tout un discours sur Kiki, son petit toutou adoré qu'elle aimait tant emmené chez le toiletteur. Sincèrement, le jeune Dirarys ne savait vraiment pas quel genre de discours il préférait... Mais alors qu'il s'attendait à passer une soirée presque paisible puisque la vieille peau avait décidé de regarder un jeu télévisé à la noix, sa poche vibra, ou plutôt son téléphone. C'était incroyable les pressentiments. Habituellement, le jeune homme n'aura pas regarder le message, mais il avait l'impression de déjà savoir que c'était Levy. Pourtant ça aurait pu être n'importe qui. Pas qu'il est des tas d'amis hein, mais les gens aimaient lui envoyer des sms pour le travail à n'importe quelle heure.
"URGENCE. CINÉMA ABANDONNÉ. VIE OU MORT."
Il savait déjà que ce n'était pas une blague. Son amie n'était pas le genre de personne à s'amuser de ce genre de situations. Lâchant son balai sans même réfléchir, il alla dans l'entrée remettre sa veste. Madame Bernard se mit évidemment à vociférer en lui demandant ce qui lui prenait, et qu'il avait intérêt à retourner dans sa cuisine faire la seule chose qu'il savait faire. Contrôlant son envie de lui écraser sa tête fripée contre l'écran de télévision, il s'excusa en disant qu'il avait une urgence, et lui dit que la prochaine fois il travaillerait gratuitement. Claquant la porte et courant jusqu'à son vélo, il lui demanda tout de même plus de précision. Il voulait surtout savoir si elle était enlevée par quelqu'un qui possédait son téléphone, ou si c'était autre chose. Son cœur battait beaucoup trop vite dans sa poitrine à l'idée qu'elle soit blessée. En bon Dirarys, la colère envers son agresseur éventuel faisait qu'il sentait ses pouvoirs gronder en lui. Pour une fois, il ne pensait même pas à la peur de devenir un monstre. Il savait qu'il serait capable d'en devenir un pour elle, et il le ferait si besoin. Alors qu'il montait sur son vélo, nouvelle vibration.
"DANGER DE MORT. MON PÈRE EST ICI. HURRY AND BE CAREFUL."
Plus lentement que tout à l'heure, il rangea son téléphone. Son père ...? Pourquoi venait il la voir après l'avoir fait autant souffrir ? Que cherchait-il ? Le fait aussi que ce soit un membre de sa famille changeait les choses. Le cinéma abandonné. Un père capable de tuer sa fille. Une fille capable de tuer son père... Mais le plus important, c'était qu'actuellement Levy était en danger. Retrouvant son énergie, il appuya si fort sur les pédales, déversant toute sa haine et sa peur. Un peu avant d'y être, légèrement essoufflé, il cacha son vélo dans les buissons avant de s'avancer vers le site. Si il parvenait à calmer son cœur, et que Levy n'empêchait pas ses pouvoirs de fonctionner, il ne risquait rien. La seule vraie arme qu'il avait c'était un vulgaire couteau suisse. Il s'était dit que si il arrivait quelque chose, il aurait juste à changer son bras en fusil... Il en serait capable. Sans débordement et sans échec. Pour elle.
Silencieusement il s'avança près du bâtiment abandonné... De base il aimait bien l'endroit, parfois il allait là bas après avoir fumé, ou même juste pour lire un livre. En s'enfermant dans une salle, il se sentait à la fois exclu de la société, et en même temps dans un temple de la culture de celle ci. C'était paradoxal, mais malheureusement actuellement le lieu ne lui plaisait pas. La nuit était déjà bien tombée, et la lumière des lampadaires n'étaient pas particulièrement réconfortante. Que devrait-il faire si il tombait sur lui ? Pour le moment il devait s'assurer que son amie allait bien. Passant par la sortie de secours, il entra dans le cinéma. Contournant les grandes salles, il vérifia dans les toilettes, pour sa part il s'y serait caché. Mais son amie était introuvable. Entre prise de confiance à force de circuler dans les couloirs qu'il connaissait bien, et stress de ne pas voir celle qu'il devait retrouver, Shad se permit d'appeler le prénom de la jeune femme un peu plus fort. Aucune réponse, que ce soit de l'agresseur ou de la victime.
Il ouvrit la porte d'une des anciennes salles de projections, en faisant attention de ne faire aucun bruit. L'enchanteur imaginait bien l'homme caché derrière un fauteuil... mais alors qu'il s'avançait silencieusement dans l'allée centrale, son vulgaire couteau dans sa poche près à être dégainé, il aperçu... des jambes, et des cheveux. Sa Levy était là, repliée sur elle même. De là il ne pouvait voir si elle était gravement blessé, mais après l'avoir cherché pendant 10 minutes dans le lieu qui n'avait pas besoin d'être hanté pour être effrayant, il se sentait soulagé de la trouver. Oui, maintenant il pourrait la protéger. Courant sans bruit vers elle, il s'accroupit en disant son prénom. Shad imaginait bien qu'elle risquait de suréagir en craignant que ce soit son père, alors il ne la toucha que quand elle releva la tête vers lui. Quand cela fut fait, il passa sa main dans les longs cheveux bruns avec une mine inquiète. Il murmura pour ne pas l'effrayer, ou attirer l'attention d'un éventuel peur tueur.
-Tu es blessée ? Je suis désolé, j'ai eu du mal à te trouver... Je suis là maintenant.
Il se sentait idiot, mais il ne voyait pas vraiment quoi dire d'autre. Avant de concevoir un éventuel plan pour sortir d'ici, ou pour casser la gueule de celui qui le méritait, il devait d'abord connaître l'état de Levy.