Situation : Start all over again Métier/études : Homme de ménage, il travaille dans pas mal de lieux municipaux et écoles privées.
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Pouvoirs : Peut changer de formes et de corps.
Jeu 6 Avr 2017 - 21:42
Du pain sur la planche :
06h18. Même Shad ne revenait pas d'être debout aussi tôt. Non, ce n'était pas le bon terme. Les insomnies innombrables venaient souvent faire de son sommeil quelque chose de très épique quant à ses heures de réveil. Ce qui était surprenant, c'était d'être debout en train de travailler avant même que l'aube est pointée le bout de son nez. L'appel téléphonique vers 5h du matin de la gérante l'avait tiré de son lourd sommeil, et sa voix désemparée face à l'énorme commande surprise avait réussi à convaincre le jeune homme de changer pour une fois ses horaires de travail. Inhabituel mais pas désagréable avait été le chemin jusqu’à la boulangerie, dans la nuit qui commençait doucement à s’échapper, sans croiser un chat. Le son tout à fait cliché de petites cloches quand on ouvrait la porte avait fait part de sa présence aux autres membres de la petite équipe, et il avait même été obligé de grommeler un vague bonjour, sans croiser le regard de personne, allant simplement poser ses affaires dans ce qui servait de vestiaire. En jetant un regard, son reflet peu réveillé l’avait accueilli… Cheveux à peine coiffés, cernes plus que présentes, les yeux encore un peu rougis… On aurait presque pu voir la marque de son oreiller sur sa joue.
Mais maintenant le garçon avait su se réveiller, du moins l’énergie nécessaire et les efforts demandés le maintenaient tout le temps en haleine. Les clients affluaient à un rythme normal, mais il n’appréciait guère devoir s’occuper de leurs commandes, être un minimum poli tout en étant confronté à leurs regards surpris au mieux, dégoutés au pire. Décidemment sa place était à faire la vaisselle, et il se promit de ne plus accepter d’offres de ce genre. La vaisselle s’accumulait, alors il y retourna à son grand soulagement laissant les autres s’occuper du service en caisse. Mais sur le chemin jusqu’au lavabo, il se cogna dans son empressement à celle qui était surnommée Maddy. La jeune fille semblait aussi choquée de ce contact, et Shadow s’empressa de reculer avant de dire d’un ton tranchant :
-C’est dingue, tu ne peux vraiment jamais regarder où tu mets les pieds ?
Madeline n’était pas la seule à être en faute, mais il avait besoin de passer ses nerfs qui étaient sous tension sur quelqu’un. En plus ce n’était pas la première fois qu’elle faisait des erreurs, des maladresses ou causait de légers accidents. Parfois son attitude l’amusait. Parfois seulement. Il réalisa néanmoins que c’était la première fois qu’il lui adressait la parole avec plus d’un mot, et regretta presque sa froideur. La Dirarys avait un sourire qui vous faisait regretter votre malveillance.
Madeline Bacall (rehausse les madeleines d'un soupçon de javel ❀)
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Pouvoirs : Madeline ne peut utiliser que de simples incantations - de base et qu'il faut impérativement prononcer à voix haute. Mais bien qu'aucun pouvoir spécifique ne se soit encore manifesté, il se pourrait qu'à force de laisser brûler ses plats, Maddy se mette à développer quelques affinités avec le feu..
Mar 11 Avr 2017 - 3:59
Du pain sur la planche ❀
La journée qui s'annonçait allait être longue. Ce matin-là, Madeline avait été réveillée par l'appel, affolé, de sa manager : les imprévus de la saison estivale faisaient qu'une bonne partie du personnel était indisponible alors qu'une grosse commande venait d'être passée au sein de la boutique. Ce mardi-ci était censé être son jour de repos - le premier depuis de longues semaines, mais Maddy n'émit aucune objection à la requête de sa supérieure. A vrai dire, l'idée qu'elle puisse s'en tenir à son planning pour lui faire faux-bond ne lui traversa même pas l'esprit : elle aimait la boulangerie, et y travailler chaque jour de la semaine relevait plus d'une habitude à laquelle s'était rapidement accoutumée qu'à un travail.
Oui - en étant embauchée dans cette ravissante échoppe sentant le pain chaud et les fruits, Madeline avait réalisé un rêve. Celui de son enfance. Être entourée de bonnes choses et ravir le palais des habitants d'Elyas.
C'est donc avec son habituelle bonne humeur que la jeune fille entra dans la boutique pour commencer son service - troquant son manteau de laine pour un tablier blanc. Elle s'était habillée un peu à la va-vite ce matin - et remarquant un regard circonspect sur ses jambes, eut vite fait de comprendre que son bas était troué.
Il s'agissait d'un manquement aux règles de la boulangerie : située à l'angle de l'avenue principale, à quelques mètres du métro, le magasin n'était certes pas le plus huppé de la ville, mais sa renommée culinaire et son atmosphère attrayante en faisait un endroit à la mode. Apprécié des riverains, et dans lequel le beau-monde se plaisait à faire un détour. En somme - il s'agissait d'un endroit où Maddy ne pouvait y apparaître en tant qu'enfant des favelas ; la propriétaire les encourageait à toujours avoir une apparence soignée.
Fort heureusement pour elle - derrière le comptoir, personne ne le remarqua. Plusieurs dizaines de clients y défilèrent en début de matinée ; effectivement, l'équipe était en sous-effectif et elle redoutait un peu le rush de midi. Elle fut surprise à un moment de découvrir que Shadow Worcester - l'homme qui s’affairait habituellement aux tâches de nettoyage, avait été appelé à la caisse d'en face. Plus on s'approchait des douze coups de l'horloge et plus le nombre de clients augmentait - elle lui adressa donc un sourire d'encouragement avant de se remettre à la tâche.
Vingt minutes plus tard - une collègue la notifia d'un autre problème : on commençait à manquer de Kougelhopf - l'un des mets phares de la saison. Abandonnant donc son poste à June, Maddy partit en direction des cuisines pour contrer l'éventuelle rupture de stock. Après avoir passé plusieurs heures aux contacts des clients, ce changement d'air lui faisait le plus grand bien. En effet, si la jeune femme appréciait d'être au contact de la clientèle, sa passion restait aux fourneaux - loin de toute agitation.
Plusieurs préparations semblaient avoir déjà été faites - parfait, il y aurait sûrement de quoi tenir jusqu'à la prochaine fournée. Habituée à effectuer ce genre de tâches, Madeline se saisit de plusieurs saladiers et entreprit de verser à l'intérieur la quantité suffisante de farine. Elle avait déjà envoyé les autres plats au four - dix sept minutes de cuisson : le temps qu'il lui fallait pour mener à bien son projet.
Ce ne fut malheureusement qu'au dernier moment que Maddy se rendit compte d'une chose : les raisins secs. Element subtil qui n'était là que pour rehausser le goût, certes - mais à ne pas exclure. Prenant à deux mains l'un des gros saladiers, elle s'avançait donc vers le sellier lorsqu'on la percuta de plein fouet.
Un petit cri s'échappa de ses lèvres tandis qu'elle tentait - avec succès, de retenir le contenu du récipient. Ouf - rien n'était perdu ; tout était encore là.
« C’est dingue, tu ne peux vraiment jamais regarder où tu mets les pieds ? »
Madeline sursauta en entendant la voix rauque l'accuser d'un reproche. Ses yeux se posèrent alors sur l'individu qui venait de l'interpeller : des cheveux blonds foncés, un regard olive - cerné : il s'agissait de Shadow Worcester. Du même homme qui s'occupait quelques minutes plus tôt d'une caisse. Il avait fait un pas de côté, et l'avisait maintenant les sourcils froncés ; il semblait plus irrité que vraiment énervé.
Maudissant sa maladresse, Madeline reposa avec empressement la préparation, qui commençait à peser sur ses bras, sur le table - il ne manquerait plus qu'elle ne renverse tout !
« Pardon ! Je suis vraiment, vraiment désolée, je ne voulais pas ! » Une fois de plus, Maddy se reprochait d'être aussi empotée ; chaque semaine, il fallait qu'elle fasse une bêtise - et dieu savait combien de temps cela prenait au Dirarys pour nettoyer derrière elle, lorsqu'un bol lui échappait des mains. Elle s'étonnait d'ailleurs de n'avoir encore jamais eu à faire à ses remontrances - à en juger par ce que disaient les autres, il était du genre assez vocal lorsqu'il s'agissait d'exprimer son mécontentement.
Elle avait parlé avec empressement - nerveuse d'être pour la première fois blâmée par le Worcester. Ses mots s'étaient emmêlés et le volume sonore s'était baissé au fur et à mesure qu'elle se rendait compte de son charabia. Ridicule - c'était toujours la même chose.
Elle voulut se reprendre, mais quelque chose la stoppa dans son élan. Une drôle d'odeur emplissait dorénavant la cuisine.
Snif, snif. Oh..
Dix-sept minutes. Le four !
Sans plus y réfléchir, elle planta l'homme de ménage où il était pour s'élancer vers le four. Trop tard - le mal était fait : ça sentait déjà le brûlé. Dans la panique, Madeline dut s'y reprendre à quatre fois pour ouvrir les portes du four - la manivelle restant bloquée quelques secondes avant de finalement s'ouvrir en une poussière de farine. Elle toussota, et oubliant de prendre ses gants, se servit du bord de son tablier pour approcher le gâteau de la sortie.
Dernière édition par Madeline Bacall le Jeu 13 Avr 2017 - 2:48, édité 1 fois
Shadow Worcester (grand balayeur ténébreux)
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Jeu 13 Avr 2017 - 2:06
Du pain sur la planche
Tout n'était que désordre aujourd'hui, décidemment... et Shadow détestait ça. Intolérable sur son lieu de travail en tout cas. Toute cette désorganisation et ce bruit assourdissant entre machine et humain, ne faisait qu'accentuer sa mauvaise humeur.. En voyant la stupeur dans les yeux de la petite Maddy, et aussi sa rapide analyse de ce qu'était Shadow Worcester pour elle, alors que d'habitude la jeune fille l'apaisait sans le savoir, là elle l'agaçait. Et il comptait le lui montrer. Ce passage à la caisse l'avait irrité au plus haut point, et en bon Dirarys, il avait besoin de refouler tout ses mauvais sentiments sur quelqu'un. Même si il regrettait que ce soit Madeline. Il la regarda poser au sol ce qui semblait être si lourd dans ses bras, avant de lever le regard pour commencer à s'excuser platement, avant même qu'il ai pu s'énerver un peu.
-"Pardon ! Je suis vraiment, vraiment désolée, je ne voulais pas !" avait-elle dit rapidement, comme si elle parlait avant de penser... en fait ça correspondait bien à l'image qu'il avait de Maddy. En plus c'était une phrase qu'il entendait souvent de la bouche de Maddy, qui accumulait les bêtises que lui devait nettoyer derrière. Au fond ça ne le dérangeait pas mais bon... Elle ferait mieux d'essayer de changer si elle ne voulait pas finir par être virer en faisant une énorme boulette. Sérieusement, cette gamine lui faisait pitié. Il ne savait pas quel âge elle avait mais elle faisait toute jeune. Il ne devrait pas s'en prendre à elle... beaucoup de gens devaient penser comme lui, et c'était ainsi que la pâtissière devait s'en sortir dans la vie. Avec ses airs maladroits, sa gentillesse et son attitude mignonne. C'était rageant les gens ainsi, à la fois il dégoutait un peu Shadow, et en même temps il ne pouvait s'empêcher de les prendre d'affection. Pourquoi une fille comme elle était devenue Dirarys ? Elle semblait aux antipodes de leurs mentalités...
Il réalisa qu'il avait cesser de se concentrer sur le monde alentour, en sentant lui aussi l'odeur de brulé. C'est en voyant la jeune fille si polie et propre sur elle le planter comme une vieille chaussette qu'il comprit qu'elle avait ENCORE fait une bêtise. Madeline était vraiment ingérable. Heureusement qu'elle cuisinait bien. Il avait déjà acheté ses gâteaux, par curiosité. Et par gourmandise. Depuis tout petit il adorait les friandises et les belles tartes ou autres biscuits. Ca lui brisait vraiment le cœur quand il était privé d'anniversaire, alors que pendant toute l'année il rêvait de ce sublime et délicieux gâteau. Sa liberté actuelle lui permettait au moins de se faire plaisir... Il se rappelait qu'une fois, à l'anniversaire de Scarlett, il était allé discrètement en cuisine et avait trouvé le gâteau "essai" dont lui avait parlé la petite fille. Il allait être jeté, fait uniquement pour un premier test. Hé bien Shadow lui a offert un merveilleux destin, et s'en est empiffré joyeusement. Personne n'a jamais su, mais le soir même il était malade : indigestion. Pourtant, si c'était à refaire il le ferait...
Ses souvenirs lui étaient revenus alors qu'il parait à la suite de Maddy. Une erreur de sa part était souvent synonyme de travail pour lui ... autant être déjà sur place. L'odeur étant encore plus présente près du four mélange de brulé et d'un gâteau reconnaissable, il se douta que la Dirarys avait laissé brulé... une tarte tatin ? Il le regarda avoir du mal à ouvrir le four, et ne fit pas grand chose pour l'aider, à part regarder autour de lui si il n'y avait pas des gants, ce qui n'était pas le cas. La jeune fille devait les avoir oublié quelque part entre la caisse, le lavabo ou la réserve. Encore une fois, il n'était pas étonné. Il regarda par dessus son épaule et vu les dégâts irréparables.
-" Mince.. "
Oui, c'était le cas de le dire... Il ne put s'empêcher de pousser un petit soupir, avant de lâcher doucement, ne voulant pas non plus retourner le couteau dans la plaie.
-"C'est fait c'est fait. Lâches ça vite avant de te brûler davantage les mains."
En prenant son tablier de la même manière que Maddy, il prit le bord de la plaque pour rentrer le gâteau dans le four et la faire lâcher plus vite. Le temps qu'elle réagisse à ses mots, ils pourraient encore être là demain. Elle semblait vraiment déçue, et ça faisait de la peine à voir.. elle qui était toujours si énergique en caisse.
-"Je vais m'occuper de ça. Vas à un endroit où tu seras plus utile d'accord ?"
Il ne faisait pas exprès de choisir des mots qui paraissait sévères. Peut être que lui aussi parlait un peu trop vite... Il ne voulait pas vexer la pâtissière. Shad n'était qu'homme de ménage de toute manière.
-"Enfin je ne veux pas te donner d'ordres hein.. mais tu te débrouilles mieux en service clientèle et en cuisine qu'en surveillance de cuisson et comptabilité."
Effort de rectification terminé. En poussant un dernier soupir, il regarda l'intérieur du four. A nettoyer aussi, le gateau avait coulé par endroit puis cramé. Youpi... Ca tombait bien, il avait préparé un seau rempli de produits ménagers pour ce type d'incidents juste à coté. Il savait qu'il devait faire vite pour ne pas ralentir la cadence. Ahlala, Maddy devrait en prendre de la graine. Il commença donc son nettoyage en rouspétant intérieurement.
Pouvoirs : Madeline ne peut utiliser que de simples incantations - de base et qu'il faut impérativement prononcer à voix haute. Mais bien qu'aucun pouvoir spécifique ne se soit encore manifesté, il se pourrait qu'à force de laisser brûler ses plats, Maddy se mette à développer quelques affinités avec le feu..
Lun 12 Juin 2017 - 0:16
Du pain sur la planche ❀
La fumée noirâtre mit quelques minutes à s'évaporer - minutes durant lesquelles la pâtissière continuait de contempler, figée, les vestiges de son Kougelhopf. Impossible de le sauver - tous les bords avaient cramé et la surface semblait maintenant être aussi dure que du bois. Ca ne s'était pourtant jouer qu'à quelques minutes - une centaine de secondes tout au plus, mais telle était la dure loi de la cuisine : chaque étape se devait d'être méticuleusement respectée. Il ne fallait jamais perdre le four des yeux - un principe bête comme bonjour qui lui faisait, pourtant, bien souvent défaut.
Heureusement pour la pâtissière, il semblait que son collègue ait été plus réactif qu'elle.
« C'est fait c'est fait. Lâche ça vite avant de te brûler davantage les mains. »
Madeline laissa Shadow prendre les choses en main - la plaque encore chaude fut délicatement arrachée de son emprise et, impuissante, elle la regarda finir dans l'évier. Plac. Ca n'était pas la première fois que ce genre d'incident arrivait, mais la déception de la jeune femme demeurait toujours aussi forte. Quelle idiote elle avait fait !, une fois de plus.
« Je vais m'occuper de ça. Va à un endroit où tu seras plus utile d'accord ? »
Madeline acquiesça bêtement la tête en entendant les mots de son mystérieux collègue. C'était la deuxième fois que Shadow lui faisait une réprimande - deux bouts de phrases échangés, et elle se comportait une nouvelle fois de façon ridicule. Il avait sans doute inconsciemment cherché à la ménager : si cette fois-ci, les mots employés étaient moins durs, son ton, lui, demeurait cassant. Shadow se contenait, c'était flagrant.
Maddy se haïssait de s'être montrée aussi tête-en-l'air, mais son collègue ne se montrait-il pas un peu trop désagréable ? Ce n'était qu'un accident - elle n'était pas tout-à-fait débile, la première fournée gâchée, elle savait parfaitement ce qu'il lui restait à faire.
« Enfin je ne veux pas te donner d'ordres hein.. mais tu te débrouilles mieux en service clientèle et en cuisine qu'en surveillance de cuisson et comptabilité. »
La pâtissière sentit ses pommettes s'embraser : c'était comme s'il venait de lire dans ses pensées. Elle le regarda se pencher vers le four, sans se préoccuper plus longtemps d'elle et le soupir qu'il poussa l'a mis mal à l'aise. En y repensant, Madeline s'en voulait d'avoir pensé de si mauvaises choses du balayeur quelques instants plus tôt : son travail n'exigeait-il pas de réparer tous les pots qu'elle laissait cassés ? Elle laissa son regard couler sur le dos du Worcester qui, déjà, s'affairait à nettoyer derrière elle.
Maddy était maintenant tiraillée entre l'envie de le remercier, et celle de s'excuser une nouvelle fois. Shadow Worcester avait beau de ne pas être très affable, il n'avait pas l'air méchant, ainsi occupé à décaper la grille du four.
Secouant la tête, Madeline ne comprit qu'à l'entente du psshht de détergeant que son collègue n'attendait aucune réponse de sa part. Oh - c'était donc vrai : il y avait certaines choses auxquelles même elle n'avait pas à répondre. La jeune femme était en effet du genre à souvent tout prendre au premier degré, se jetant tête baissée dans les piques et pièges qu'on lui tendait. Mais cette fois-ci, bien décidée à ne pas plus irriter le Worcester, elle finit par rejoindre la table de préparation.
Deux autres plaques de brioches étaient prêtes à être enfournées et il allait sans doute falloir une dizaine de minutes à Shadow pour finir son travail. C'était maintenant à elle de prendre suffisamment d'avance pour palier au retard causé par sa bêtise.
Déjà - préparer de nouveau une fournée de Kougelhopf : rien de plus simple, les ingrédients étant déjà sur le plan de travail. Relecture de la recette, dosage, pétrissage - coups de fouet électrique et bruits de chiffon régnaient maintenant dans la cuisine.
Lorsque la brune releva la tête, le Worcester avait encore la sienne plongée dans le four. Peut-être fallait-il encore attendre que le produit sèche ? Cela lui laissait le temps de se mettre aux muffins. Ni une ni deux, la jeune Bacall se saisit d'un quatrième saladier dans lequel elle commença à mélanger sucre et œufs.
Ses yeux se posaient régulièrement sur le balayeur sans qu'elle ne trouve le courage de lui demander combien de temps il lui fallait encore. Les plaquettes de brioches étaient empilées sur la table et ils avaient maintenant de quoi rattraper leur retard.. A condition qu'elle ne les laisse pas brûler de nouveau. A cette pensée, Madeline écarquilla les yeux : le minuteur, voilà ce qu'elle avait complètement oublié. Il trônait au coin de la table, près de la levure.
Poc.
Oh. Oups.
Elle avait tendu le bras un peu trop brusquement et son coude avait rencontré un sachet de farine, le faisant tomber dans un bruit sourd. Un regard paniqué lancé en direction de son collège lui assura qu'il ne s'était rendu compte de rien.
Ouf.
S'emparant de la petite balayette qu'elle gardait toujours près de la table, au cas où, la pâtissière se mit à nettoyer la scène de crime en vitesse - et à quatre pattes... Si bien que la gérante ne sembla pas la voir lorsqu'elle pénétra dans la cuisine.
« Je viens de finir de faire les comptes d'hier. Je sais que ce n'est habituellement pas pour cela que je t'emploie, mais il y a un problème avec le contenu de la caisse. Je ne sais pas encore ce qu'il s'est passé - mais j'en parlerai aux autres ce soir. D'ici là.. »
Cachée derrière la table, Madeline n'avait pu voir l'échange de ses propres yeux mais la voix de la gérante était plus froide à l'accoutumée et quant à Shadow, trop surprise par le ton inhabituel de sa chef, elle ne lui avait pas vraiment prêté attention.
C'était une situation étrange - et lorsqu'elle se releva, Madeline fut surprise de constater que le balayeur n'était plus penché sur le four. Il avait une expression assez bizarre, mais elle ne tint pas compte. Enfin, le four libre - la situation allait se débloquer.
« Tu devrais peut-être vérifier dans le vestiaire ! Ca m'est arrivé aussi une fois, il manquait un peu d'argent et j'ai fini par le retrouver dans une poche de mon tablier. C'était un peu gênant, mais en changeant de caisse, j'avais complètement oublié de remettre la somme dans la nouvelle ! Heureusement, la chef ne m'en a pas trop voulue - je n'ai même pas eu de retenue de salaire cette fois-là ! »
Madeline adressa un sourire à son collègue avant de se saisir d'une plaque de préparation de brioches et de s'approcher du four.
« Enfin bon, tout est arrangé maintenant ! Maintenant que le four est prêt, on va être réapprovisionnés en brioches. Et j'ai même retrouvé le minuteur ! »
La pâtissière avait parlé avec son habituel entrain, oubliant complètement le froid qu'avait jeté l'annonce de sa supérieure.
Shadow Worcester (grand balayeur ténébreux)
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Réputation : 3371
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Pastille de lévitation x1 (un post RP)
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Lun 26 Juin 2017 - 13:59
Du pain sur la planche
ft. Maddy 1058 mots
Les joues de la petite pâtissière semblèrent se colorer. Gêne, honte ou colère ? Le Dirarys n’était pas le mieux placé pour déceler les émotions des gens, et espérait ne pas avoir vexé la jeune femme. Pas qu’au fond ça le gêne, mais il ne voulait pas le déconcentrer davantage de son travail, ou bien elle risquait de provoquer carrément un incendie.
En tout cas, elle lui donnait clairement du travail en plus. La grille était comme incrusté de la crasse brûlée, et les coups d’éponge et de produit avaient du mal à en venir à bout. Même si il prétendait ne plus du tout faire attention à elle, il entendit les pas de la jeune femme se diriger vers là où elle pouvait se rendre utile. Shadow était un peu soulagé, il n’aurait pas à faire la discussion avec elle. Il n’appréciait pas que les gens se forcent à parler avec lui, que ce soit par politesse ou pour remplir un silence. Lui, il appréciait quand la parole se taisait pour laisser sa place au vide, comme un retour à ce qu’il fallait réellement écouter.
Néanmoins sa requête ne fut pas écoutée. En effet, après une bonne dizaine de minutes de nettoyage, alors qu’enfin il pouvait sortir sa tête du four qui n‘était clairement pas l’endroit le plus agréable, une autre femme vint le déranger. La gérante. Il tapa légèrement sur son tablier pour donner une impression légèrement plus soignée, avant de l’écouter, sans se douter une seconde de ce qui allait suivre.
« Je viens de finir de faire les comptes d'hier. Je sais que ce n'est habituellement pas pour cela que je t'emploie, mais il y a un problème avec le contenu de la caisse. Je ne sais pas encore ce qu'il s'est passé - mais j'en parlerai aux autres ce soir. D'ici là.. »
D’ici là quoi ? Le visage de Shad n’avait même pas changé sous le poids de ses accusations. A quoi bon, il en avait tellement l’habitude. Qui d’autre que le petit camé pouvait bien oser voler quoi que ce soit ? Un Dirarys de surcroît, le coupable était tout trouvé ! Mais non, ce n’était pas lui. Jamais il n’aurait pris quoi que ce soit à cette boulangerie qui déjà ne roulait pas sur l’or, mais dont en plus il appréciait les employés. C’était sans doute pour ça, que étonnement, il se sentait blessé. Pas comme une grande trahison à vous arracher des larmes salées, mais il avait cru stupidement qu’ici, il n’était pas trop déconsidéré. Qu’on lui faisait autant confiance que lui se sentait presque à sa place ici.
Mais alors qu’une légère once de peine semblait lisible dans ses yeux, comme un diable sortit de sa boîte, Maddy réapparu de dessous la table. Il l’avait oublié celle là ! Se reprenant vite, il passa une main dans ses cheveux en se décalant du four. Que faisait cette idiote sous une table ?
« Tu devrais peut-être vérifier dans le vestiaire ! Ca m'est arrivé aussi une fois, il manquait un peu d'argent et j'ai fini par le retrouver dans une poche de mon tablier. C'était un peu gênant, mais en changeant de caisse, j'avais complètement oublié de remettre la somme dans la nouvelle ! Heureusement, la chef ne m'en a pas trop voulue - je n'ai même pas eu de retenue de salaire cette fois-là ! »
Son sourire, il allait le lui faire bouffer. Mais pour qui se prenait-elle ? Alors qu’avant elle osait à peine le regarder dans les yeux, voilà que la maladresse incarnée venait lui donner des conseils. Le minois soudainement confiant de la jeune fille était insupportable. Même elle, elle qu’il aidait souvent, celle qui était vu comme un ange par tous, ne lui accordait que le bénéfice d’un pseudo doute dans un acte d’une maladresse qui ne serait crue que ci elle venait de Maddy elle même.
« Enfin bon, tout est arrangé maintenant ! Maintenant que le four est prêt, on va être réapprovisionnés en brioches. Et j'ai même retrouvé le minuteur ! »
-”Tout est arrangé ? Tout est arrangé ?”
Un rire amer sortit de sa bouche, et un regard sombre vint se poser sur la jeune femme qui s’affairait. Peut être à cause de sa déception, et de sa colère, il la trouvait soudainement beaucoup moins adorable. Peut-être qu’au fond, sa maladresse était calculée. Oui, le monstre était souvent le plus doué en matière de camouflage et déguisement. C’était exagéré, mais il était trop énervé pour contrôler ses pensées. Heureusement que lire dans les pensées n’était pas le pouvoir de Maddy, sinon elle aurait pu continuer son petit rôle d’abruti effarouchée.
-”Je vais peut-être me faire renvoyer pour un vol que je n’ai pas commis, et tout est arrangé ? Tu t’es déjà mis à la place des autres, ou dans ton petit univers il n’y a que toi qui compte ? Je ne suis pas aussi tête en l’air que toi, jamais je n’aurais pris de l’argent à cet endroit, intentionnellement ou non. Retournes à tes cuissons, et essayes de ne pas tout gâcher cette fois.”
Enlevant son tablier à la va vite, il le lança aux pieds de la jeune femme dont il ne regardait même pas l’expression. Colère, pitié ou peine ? De toute manière ce n’était pas comme si ça l’intéressait. A grands pas il se dirigeait vers le vestiaire, où il prit juste son paquet de clopes et son briquet. Il devait fumer, là, tout de suite. De toute manière il avait droit à une pause. Et puis il risquait bien d’être renvoyé avant la fin de la journée, alors s’en griller une ne serait sans doute pas le plus grand de ses soucis. Installé à l’arrière, sur une marche, il pu enfin se poser un peu. Il devait maintenant penser à trouver un autre emploi dans un endroit régulier. Il n’allait rien faire pour nier les faits devant sa patronne, de toute manière ça ne servait à rien. Celui ou celle qui avait réellement pris l’argent ne risquait pas de se dénoncer, et il ne voulait pas causer le renvoi de quiconque. La fumée le détendait… mais n’arrivait pas à dissiper cette ombre qui planait en lui.
love.disaster
Madeline Bacall (rehausse les madeleines d'un soupçon de javel ❀)
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Pouvoirs : Madeline ne peut utiliser que de simples incantations - de base et qu'il faut impérativement prononcer à voix haute. Mais bien qu'aucun pouvoir spécifique ne se soit encore manifesté, il se pourrait qu'à force de laisser brûler ses plats, Maddy se mette à développer quelques affinités avec le feu..
Dim 2 Juil 2017 - 15:00
Du pain sur la planche ❀
« Tout est arrangé ? Tout est arrangé ? »
Les yeux verts de Maddy s'arrondirent de surprise. Shadow venait d'émettre un rire froid, sombre - mauvais. Sans doute aurait-elle dû ne pas s'en préoccuper et mettre directement les brioches au four. Ils avaient suffisamment de retard comme cela, elle le savait, mais trop tard. La jeune fille avait relevé la tête et ce qu'elle vit la statufia.
Le regard que lui jetait le Worcester était affreux. Ce n'était pas que de la colère - il y avait du dégoût. Monstre. La pâtissière avait simplement tenté de l'aider, de lui remonter le moral après cette cuisante réprimande dont elle ne connaissait que trop bien les effets.. Et le balayeur la faisait maintenant se sentir abominable. Coupable.
« Je vais peut-être me faire renvoyer pour un vol que je n’ai pas commis, et tout est arrangé ? Tu t’es déjà mis à la place des autres, ou dans ton petit univers il n’y a que toi qui compte ? Je ne suis pas aussi tête en l’air que toi, jamais je n’aurais pris de l’argent à cet endroit, intentionnellement ou non. Retournes à tes cuissons, et essayes de ne pas tout gâcher cette fois. »
Madeline accusa le coup en silence. Clac. La porte claqua dans son dos - Shadow était parti. La laissant seule dans la petite cuisine. La pâtissière ramassa, comme portée par un automatisme, le tablier qui était à ses pieds et, le pliant en deux, le posa là où il était préférable qu'il se trouve, sur le dos d'une chaise.
Si la demoiselle à la chevelure miellée s'était toujours montrée particulièrement sensible aux critiques et réprimandes qu'on pouvait lui faire, aucune larme ne tomba. Aucun signe de lamentation, elle n'eut même pas à mordre ses lèvres pour retenir un premier sanglot. Non, sans plus attendre, la pâtissière s'était remise à la tâche, enfournant quatre plaquettes de pâte à la suite. Elle ne sursauta pas lorsque le minuteur tinta et n'oublia pas non plus de le régler à nouveau. La jeune fille ouvrait le four, plantait une lame dans le biscuit pour s'assurer de sa bonne cuisson avant de retirer la plaque, pour attendre que ça sonne de nouveau. C'était comme si elle avait été conditionnée pour faire cette tâche : elle n'utilisait les temps d'arrêts que pour observer la pâte gonfler.
Ce petit manège dura bien dix minutes. Dix minutes durant lesquelles la jeune pâtissière œuvrait pour ne plus penser aux cruelles paroles de son collègue. Mais arrivée à la troisième fournée, ça ne fonctionnait plus - alors, Maddy arrêta tout. Éteignant le four, extirpant les tablettes de cuisson de celui-ci : elle s'octroyait quelques minutes pour souffler.
Le vestiaire n'était pas très grand, les casiers du personnel étaient collés, rendant difficile l'accès à ceux-ci s'ils s'y rendaient en même temps. Elle sortit son sac à bandoulière et dut bien s'y prendre pour fouiller et mettre la main sur son miroir de poche.
Le reflet qu'on lui renvoya lui fit perdre son sourire pour la deuxième fois de la journée. Un vilain pli lui déformait le front, juste entre les deux yeux. Maddy massa doucement l'endroit dont la forme s'accentua encore : elle était horrible. Son chignon était à moitié défait et bien qu'elle n'ait pas pleuré, c'était tout comme : ses yeux étaient rougis.
C'était comme si la glace était déformée. La pâtissière était hideuse, mauvaise. Misérable.
« Tout est de sa faute. »
La jeune fille avait tenté de venir en aide à Shadow. Cet homme que tous se plaisaient à descendre durant leur pause du midi, que tous redoutaient pour sa nature et sa mollesse, son silence. Il était rude, jamais de bonne humeur, toujours en train de traîner seul, à l'arrière de la boutique, à manigancer dieu seul savait quoi.
... Et c'était elle le monstre ?
Pour un simple conseil. Dénué du moindre mal. Qu'y avait-il de mal à vérifier une nouvelle fois dans ses poches ?
La pâtissière ouvrit avec force un casier pris au hasard - celui tout à droite, un peu en retrait. Elle ignorait s'il s'agissait de celui du Worcester, celui-ci se démenant pour toujours arrivé bien avant les autres afin de rester seul.
Le blouson était noir et de mauvaise facture. C'était un de ces trucs insipides sans être trop laids qu'on trouvait un peu partout : bingo, ça ne pouvait appartenir qu'au petit balayeur. Elle plongea la main dans une poche et en extirpa une enveloppe, pliée en quatre.
Des billets. Je ne suis pas comme toi. Jamais je n'aurais fait ça.
Shadow était un homme mauvais. Il n'y avait plus aucun doute là-dessus, cela la rassurait même.
Oui, Madeline Bacall était un être profondément égoïste. Son propre malheur lui suffisait amplement, elle n'avait pas à s’enquérir de celui des autres. Que Shadow Worcester soit renvoyé, pris la main dans le sac. Il le méritait !
Elle claqua la porte du casier un peu trop brutalement, et n'entendit pas celle du couloir s'ouvrir. Un autre employé venait prendre une petite pause, il fixait sur elle un œil étrange et elle lui sourit avant de repartir.
De retour en cuisine, rien n'avait bougé. Madeline était de retour, le teint rafraîchi et un peu mieux coiffée - et c'est comme si personne ne s'en rendu compte de son absence. Parfait. Le sourire aux lèvres, elle se remit à la tâche et ne releva la tête que lorsqu'on s'adressa à elle.
« Shadow Worcester n'est pas avec toi ? »
Elle ouvrit la bouche, surprise. La patronne se trouvait devant elle.
« Euh non.., elle bafouilla un peu en secouant la tête. Il est sorti prendre l'air il y a environ un quart d'heure, mais je ne l'ai pas revu depuis un moment.. »
La gérante acquiesça avant de repartir et la pâtissière soupira. Les choses étaient faites et allaient rentrer dans l'ordre. Elle n'avait plus à ressasser les paroles acerbes de son collègue ; elle retournait donc à ses cuissons.
Mais la porte s'ouvrit de nouveau derrière elle après quelques minutes, et sans se retourner, elle apostropha la personne :
« Le stock de pâtisseries est bon pour le moment. Est-ce que je dois retourner au comptoir vous aider ? »
Sa voix était claire, emprunte de sa douceur habituelle. Ses yeux avaient beau porter encore la trace de son trouble, elle était redevenue Maddy. Tranquille, enjouée - comme si rien n'avait changé. Les choses étaient rentrées dans l'ordre.
Situation : Start all over again Métier/études : Homme de ménage, il travaille dans pas mal de lieux municipaux et écoles privées.
Réputation : 3371
Inventaire : RARE
Oeufs magiques en chocolat x16
COMMUN
Corde indétachable x1 (temps restant : 3 RP's complets)
Philtre d'amour x1 (un RP complet)
Bonbons de vérité x5 (5 RP's complets)
Pastille de lévitation x1 (un post RP)
Poudre d'oubliette x1 (3 lancers)
Poupée vaudou x1 (1 semaine)
Sac de Marry Poppins x1 (-> 4 juillet)
Cahier de surveillance x1 (-> 4 juillet)
Portrait de sa génitrice x1 (illimité)
Photo de classe dernière année de lycée - ancienne amoureuse, Milo, Scarlett... et Shadow x1(illimité)
Pouvoirs : Peut changer de formes et de corps.
Mer 16 Aoû 2017 - 23:46
Du pain sur la plancheShadow x Madeline
Rien n'y faisait, la mauvaise humeur du jeune homme refusait de le quitter. Depuis quand était-il aussi désappointé face à l'injustice ? Elle qui l'avait accompagnée toutes ces années, n'avait-il pas appris à vivre avec ? Apparemment pas, car celle qui venait de se produire était comme une sale gifle auquel on ne s'attend, qu'on ne voit absolument pas venir avant d'avoir la main contre sa joue. Allait-il vraiment être renvoyé à la place d'un autre voleur ? Et surtout n'y avait-il personne ici pour le croire innocent ? En réalité ce qui avait sans le plus blessé Shadow c'était que Madeline pense directement que oui, c'était lui le responsable de l'affaire. Evidemment depuis tout ce temps il ne l'avait pas discrètement aidé en espérant gagné son amitié. Mais il ne pouvait nié avoir commencé à trouver les mimiques de la jeune femme mignonnes, et à apprécier passer du temps avec elle en cuisine même si c'était pour nettoyer ses gaffes. Il la croyait tellement généreuse et gentille, qu'il l'avait cru capable de passer au dessus des rumeurs, et de l'image peu chaleureuse de celui qu'il était, sans qu'il ne sache vraiment lui même si ce n'était que dans son apparence. Mais elle aussi cachait ses démons, ou du moins n'était pas à la hauteur de ses espérances. Et au fond ce n'était pas lui qui pouvait lui reprocher ça.
« Le stock de pâtisseries est bon pour le moment. Est-ce que je dois retourner au comptoir vous aider ? »
Ayant décidé de retourner travailler pour être au moins payé aujourd'hui, ce fut cette voix qui lui paraissait soudainement insupportable qui arriva jusqu'à ses oreilles. Madeline paraissait même enjouée, lui qui pensait retrouvé une loque chouineuse était bien surpris. Oui, décidemment il s'était bien trompé sur elle, à propos de ses qualités tout comme ses défauts. Maintenant, il n'était plus vraiment question de chercher à connaître ce petit miracle à l'apparence si soigné. C'était son dernier jour, et quand bien même il n'avait plus envie de faire connaissance avec elle. Jamais il n'aurait du lui donner de statut spécial, en retenant son prénom dès le premier jour, et s'attendrissant devant ses bêtises. La méfiance devait toujours être son maître mot, pourquoi l'avait-il oublié ?
-"..."
Elle ne méritait pas de réponses, et de toute manière il ne la possédait pas. Heureusement pour lui il n'avait pas encore recroisé la gérante et son air pincé, prêt à le renvoyer son preuve pour un air qui sans doute depuis toujours lui avait déplu. Mais pourquoi l'avoir engagé alors, si c'était le virer dès que possible ? Les enchanteurs étaient de toute manière bien trop complexes pour lui, alors il prit simplement place devant l'évier qui semblait l'avoir patiemment attendu, son ventre rempli de vaisselle. Eponge en main, il ne lança plus un regard vers la jeune boulangère. Désormais elle n'aurait plus que droit à son ignorance, du moins pour le peu de temps qu'il lui reste.
Pourtant quelqu'un d'autre allait sans doute se charger de lui répondre, puisque qu'une personne entra juste quelques secondes après Shad. Voilà qui sortirait Madeline de son malaise, car malgré ses cheveux un peu mieux arrangés, et sa joie retrouvée, elle ne paraissait jamais en pleine possession de ses moyens, alors quand une de ses questions tombait dans le vide, la pauvre devait se sentir bien mal. Pas qu'il s'en préoccupe.
Il avait jeté un petit regard vers celui qui venait d'entrer, espérant que ce n'était pas la patronne. Il s'était révélé que c'était le gars sympa qu'on oublie tous un peu, le parfait second rôle qui joue l'ami du premier. Sans crever l'écran sa présence rassure et pose un cadre. André ? Antoine ? Quelque chose comme ça. Il travaillait bien et malgré ses regards méfiants et amers vers l'homme de ménage il ne lui en tenait pas rigueur. Shadow quelques années plus tôt aurait sans doute fait de même. Ce Whitestone était de classe moyenne tirant vers la classe populaire. On le voyait à son air modeste et ses vêtements. Il portait blouson noir qui paraissait de mauvaise facture, un truc passe partout. Une veste que sans que Shad le sache, comportait bien des enjeux... Les mains dans les poches, il semblait un peu inquiet. Pourquoi ? Le balayeur n'en avait que faire.
-"Je... je crois que c'est bon Maddy. Ils sont déjà deux, et même si la clientèle bat son plein tu ferais peut être mieux d'aller vérifier les stocks d'ingrédients. On vient de se rendre compte qu'il manque des œufs alors je vais en acheter je reviens !"
A peine sa petite tirade terminée, l'employé s'était volatilisé. La porte claqué l'avait signalé à Shadow qui l'avait tout de même trouvé un peu stressé. Peut être que de la boulangère il était tombé amoureux, et devant elle ne pouvait s'empêcher de perdre ses moyens... Alors qu'un léger rire ironique allait s'échapper de ses lèvres, la porte s'ouvrit à nouveau. C'était incroyable le passage ce matin, on se croirait vraiment dans une pièce de théâtre pensa t-il... Avant de se rendre compte que c'était la gérante qui était entré, et qu'était arrivé le dernier acte. Secouant ses mains au dessus de l'évier, il se tourna vers elle prêt à attendre ses accusations. Maintenant qu'il s'y attendait, il ne comptait pas perdre son petit côté blasé qui faisait toute sa renommée.
-"Shadow... l'argent n'est malheureusement pas revenu dans la caisse, je viens d'y faire un tour. J'ai pourtant laissé du temps à cette main un peu trop libre qu'est la tienne, si tu comprends ce que je veux dire. Jamais je n'ai connu de vol avant que tu sois chargé de caisse, alors j'espère que tu comprendras que je ne peux soupçonner aucun de mes employés à part toi. Tu seras tout de même payé pour ton travail de ce mois ci, mais je vais devoir me passer de toi. Et ne compte pas sur moi pour te conseiller à qui que ce soit, moi qui généreusement t'es engagé malgré ton passif... Tu peux partir maintenant."
Voilà qui était dit. La femme l'avait donc engagé pour se faire bien voir des autres, comme la courageuse patronne capable d'engager le pire des malfrats. Ce travail qui lui plaisait depuis maintenant plus d'un an se révélait seulement aujourd'hui n'être un lieu de réconfort que dans ses inutiles illusions. Mais la comédie était finie. Adieu les pains et la boulangerie. L'odeur lui manquerait, l'ambiance aussi.
-"Hé bien, je vais vider mon casier. Au revoir madame. Oh, et ce n'est vraiment pas moi, même si vous vous en battez les miches. Je parle toujours de pains bien entendu."
Sans porter attention à de potentiels répliques, il se dirigea vers les vestiaires. Il jeta tout de même un dernier regard à Maddy. De toute évidence il ne viendrait jamais acheter de baguette ici, alors s'était la dernière fois qu'il la voyait. Malgré cette dernière journée pitoyable et révélatrice, ses yeux lancèrent quelque chose de presque doux à la jeune femme. Même si ça avait été faux, elle l'avait traité comme les autres pendant tout ce temps, et il ne pouvait donc que lui en être reconnaissant.