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 Des souvenirs de vies. Du passé. Du présent. Du futur.

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Sam 1 Juil 2017 - 22:12


Une Nouvelle Vie



15 mai 1698, Leevan – 8 ans et demi.

Je viens de trouver ce vieux carnet dans les affaires de Papa et Maman, alors qu’on rangeait pour le déménagement, et on m’a dit de l’utiliser ! Je vais noter dedans tous les périples et les aventures de notre nouvelle vie ! J’ai vraiment hâte d’arriver à notre nouvelle maison ! Celle-là va me manquer un peu quand même, mais on n’a pas vraiment le choix…

---

Voilà, tout est mis dans les valises, on est parti au village en laissant notre petite maison, avec dedans, tous nos souvenirs, notre passé… J’essaye d’imaginer la nouvelle que l’on va avoir, mais à chaque fois, elle redevient comme celle-là, avec seulement quelques pièces, dont une seule dans laquelle on dort tous, moi entre Papa et Maman, ou entre mes frères et sœurs, dans leurs bras. Je n’arrive pas vraiment à nous imaginer autrement que serrés les uns contre les autres... On a pris un véhicule, puis on a fait de la route, en subissant les trous dans la route, tous les cailloux des petits chemins. Et puis... J’ai vu la ville, pour la première fois ! J’ai eu l’impression d’être un insecte, si petit à côté de tout ça, si insignifiant parmi tout ce monde ! Ca grouillait, comme dans une fourmilière, comme celle qu’il y a en-dessous d’une des fenêtres de notre maison, enfin, de l’ancienne. On disparaissait à travers la foule, et Maman me serrait fort la main pour ne pas me perdre. Son regard se tournait souvent vers moi, et un éclair de soulagement illuminait ses jolis yeux noisette quand elle voyait que tout allait bien, quand elle voyait que je lui souriais pour la rassurer. Kyran, Ombeline, Taïna et Ekiehl nous suivaient eu aussi, presque en file indienne derrière Papa ! Ça m’amusait, de les voir comme cela. Je me demandais si j’avais le même air émerveillé, le même air qui dit qu’on ne vient pas d’ici sur le visage… Sûrement oui...

---

J’ai sursauté assez brusquement en arrivant au port. Un énorme bruit m’avait surpris, je n’y étais pas habitué, moi qui ne vivait qu’entouré des arbres et de leur plénitude… J’ai levé les yeux, haut, très haut, et j’ai vu l’immensité d’un bateau. J’ai commencé à me poser plein de questions ! Comment un aussi gros truc ne pouvait pas couler ? Comment cela marchait ? Comment ils l’avaient construit ? … Mais, même en les posant à Maman, elle n’a pas su me répondre… Elle ne savait ni lire ni écrire, j’étais le seul, qui y avait eu le droit, même si j’en avais honte… Alors, je suis resté avec toutes ces interrogations en tête, regrettant que mon instituteur, n’ai pas pu m’éclairer. C’était un voisin mon instituteur. Il venait me faire cours le jour, alors que ma famille devait partir travailler. Je ne pouvais pas les suivre, alors que je l’aurais voulu, juste pour ne pas me sentir inutile, pour ne pas avoir l’impression d’être une charge, quitte à subir le soleil me détruire la peau, m’assommer le cerveau… Mais non, j’étais resté inutile. Et je les regardais partir tôt le matin, et revenir, exténués le soir, le soleil se couchant derrière eux. La crasse les maculait, la fatigue les assaillait, voûtait leurs épaules. Et moi, j’étais là, avec ma peau pâle contrairement à la leur basanée, avec mes cheveux lisses et démêlés, mes mains propres... Je ne pouvais rien faire pour eux. J’avais déjà essayé, alors qu’on m’y avait interdit. J’étais sorti, paré pour les rejoindre ! Je n’ai pas supporté, alors même que je n’avais qu’à peine commencé à travailler… Car, sans que l’on sache vraiment pourquoi, je m’étais évanoui, et plusieurs jours après, j’en vomissais encore mes tripes. Encore aujourd’hui, on ne sait pas ce que j’ai…

---

J’étais le seul fatigué lorsque l’on s’est enfin posé dans le bateau, dans une cale. Je respirais bruyamment, j’avais chaud et je sentais la sueur dégouliner sur ma peau. Je n’arrivais presque plus à respirer, la tête me tournait, et cet endroit étouffant n’arrangeait rien. Des odeurs âcres que je ne voulais pas identifier me retournaient l’estomac, et le léger cahotement du bateau amplifiait mon envie de vomir mon petit-déjeuner… Maman m’a essuyé le front de sa manche, et m’a bercé dans ses bras. Je ne voulais pas être à charge, encore, et pourtant, je restais un bébé dont on devait s’occuper. J’en aurais pleuré de frustration. Je voyais les regards inquiets de ma famille, et j’aurais voulu leur crier de ne pas s’en faire. Mais, avant d’avoir pu, je me suis endormi…

---

Encore ce bruit. Mes yeux ont papillonnés, je me suis éveillé, dans les bras de Maman. J’ai souris. On était arrivé là, non ?! Debout en quelques secondes, j’étais de nouveau excité comme une puce. Mais, j’avais l’impression d’être le seul, et mon sourire s’est fané. Une autre ville, un autre véhicule… On a refait un chemin presque qu’inverse, et pourtant, vers une autre destination. On était entouré de plus en plus de champs, je les regardais, s’étendre à perte de vue, comme une mer dont le vent créait les vagues… Puis, on est arrivé devant un manoir. Il était magnifique. Deux grosses statues de lions, gueules béantes nous accueillaient, des escaliers de marbre nous emmenaient vers de grandes portes de bois reluisantes. Mon père a pris le loquet, et a frappé deux fois. Ce n’est pas le propriétaire qui nous a ouvert, simplement un majordome qui nous a sommés, d’un air dédaigneux, d’aller jouer ailleurs pour ne pas salir la maison. Un coup d’œil à l’intérieur, discrètement, cela ne m’a pas étonné…

« -Mon petit dernier peut-il rentrer simplement ? Il n’est pas très bien dehors… »

La voix craintive de ma mère a demandé doucement cela, en me désignant du doigt, en me prenant la main. Le serviteur s’est retourné, sans répondre. On est rentrés tous les trois. Dans l’antre du démon…

---

On a traversé de nombreux couloirs, de nombreuses salles, toutes plus luxueuses les unes que les autres, avant d’arriver dans une sorte de salon. Un homme, une femme dans des fauteuils capitonnés, et un enfant, plus âgé que moi, assit sur le tapis, avec de beaux vêtements. Mon regard s’est fixé sur lui, alors qu’une discussion s’entamait, sans que je ne m’y immisce. L’enfant a été prié de quitter la salle, de m’emmener avec lui. Il avait un regard dur, m’a pris le poignet, et m’a tiré de l’étau doux de ma mère. La porte a claqué, j’ai baissé les yeux lorsque l’on s’est retrouvé seuls, ensembles.

« -Ce sont tes frères et sœurs ? »

Sa voix sèche m’a fait tressaillir, j’ai hoché la tête, sans relever le regard.

« -Je m’appelle Naëliam, et toi ?
-L-leevan… »

Un simple ‘Hmpf’ pour me répondre.

« -Pourquoi tu n’es pas resté avec eux ? »

La poigne du garçon d’une douzaine d’année ne me lâchait pas, m’emprisonnait.

« -Je suis malade lorsque je vais trop longtemps dehors… »

Ses yeux se sont retournés de la fenêtre d’où il observait ma famille à moi, et ses doigts ont saisi mon menton pour le relever face à lui.

« -Tu as de beaux yeux... Mais bref, ce n’est pas le sujet. Tu ne vas pas pouvoir travailler hein ?! Alors, tu resteras avec moi, es-ce clair ? Tu seras ma poupée, tu comprends ? »

J’ai eu peur, mais j’ai acquiescé, lentement, alors qu’un sourire aux émotions indéterminables parait son visage. J’allais devenir un jouet, un esclave…



Dernière édition par Naëliam Kalishka le Ven 4 Aoû 2017 - 17:20, édité 1 fois
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Lun 3 Juil 2017 - 18:02


Le début d’un cauchemar sans fin


20 mai 1698, Leevan - 8 ans et demi.

Désolé de t’avoir oublié… J’avoue que je ne sais pas vraiment pourquoi les gens racontent leurs vies tous les jours. On écrit pour laisser une trace, mais, si l’on écrit toujours la même chose, le même quotidien, cela a-t-il un sens ? Je n’en sais rien. Cinq jours ont passés. J’ai l’impression qu’il y a eu cinq ans. Elle est dure la vie. Elle ne nous a pas fait de cadeaux… J’avais accepté de devenir un esclave. Puis, mes parents sont sortis, m’ont pris par la main et ont récupérés mes frères et sœurs pour aller à notre maison. Elle était presque à côté des champs, toute petite, toute délabrée. Comme un cabanon de jardin, dont on se demandait quelle était l’utilité du toit. Un sol de terre, un petit poêle, un petit lavabo. Une pièce. On était tombé. Mon sourire que j’avais repris à l’idée de voir ma maison avait mourut sur mes lèvres, comme les pétales d’une rose qui tombent. Je comprenais un peu mieux les visages défaits de ma famille. On s’est couchés, après avoir mangé des réserves à nous, les valises rangées en un temps presque record. On avait étendu les couvertures au sol, et on s’est allongés, les uns plus proches des autres que jamais…

---

Le matin est arrivé, trop vite. En m’éveillant ce premier jour, j’ai cru que j’avais dormi simplement quelques minutes. Mais non. Ma famille s’affairait déjà, à se préparer pour aller au travail. Je me suis habillé aussi. Ici, malgré mes problèmes, je devais travailler, on ne pouvait pas se permettre de nourrir une bouche inutile. En vérité, j’avais déjà oublié le garçon de la veille… Mais pas lui. On a ouvert la porte qui a grincé avec un bruit de fin du monde. Un regard s’est posé sur moi, je me suis figé, comme une statue.

« -Le Maître vous attends. »

J’ai reculé derrière ma sœur Ombeline, la plus proche de moi. Elle avait 15 ans. Sa main sur ma tête, ma mère a demandé ce que cela signifiait.

« -Mes Maîtres avaient crus comprendre que sa santé était fragile, alors, il ne fera que vous ralentir durant votre labeur. Il servira de compagnon de jeu au fils de la Maison. C’est ce qu’il a été décidé. »

Des regards d’incompréhension, je n’avais pas vraiment pensé que je finirais vraiment esclave. J’ai suivi le serviteur, sans en avoir vraiment le choix. J’ai rejoint la maison magnifique. Il m’attendait déjà à l’intérieur, juste derrière la porte. Bras croisés, sourcils froncés. Il m’a attrapé par le bras et m’a trainé derrière lui.

« -Tu en as mis du temps dis donc. La ponctualité n’est pas ton fort, il faudra remédier à ça. Je te pardonne pour aujourd’hui, soit heureux.
-M-merci.. »

Sa chambre était immense, cela ne m’étonna pas. J’ai fait les yeux ronds, et en voyant son regard, comme en colère, j’ai esquissé un faux sourire. Ça a eu l’air de lui convenir.

« -O-on… On m’a dit que je serais votre compagnon de jeux…
-Oui, tu seras mon chien. Maintenant tais-toi, les animaux ne parlent pas. »

Chien ?

« -M-mais…
-Je t’ai dit de ne pas me parler, tu comprends pas ou tu es trop stupide ?! »

Il s’était tourné vers moi brusquement, et j’ai senti une violence horrible suinter de son aura, comme celle d’un lion en rage prêt à l’attaque. J’ai cru qu’il allait me frapper. J’ai baissé la tête. Dominant, dominé. Il s’est approché, ses mains ont levés mon visage à lui, ses doigts caressant mes joues, ses yeux me dévorants.

« -J’ai réfléchis, une poupée, ce n’est pas amusant. Elles s’usent, leurs fils se détendent, leurs couleurs se délavent, elles perdent de leurs valeurs, et on les oublies au fond d’un tiroir. Soit content que j’ai décidé que tu sois mon chien. Je ferais un minimum plus attention à toi. Mais tu devras bien faire ton rôle. Ecouter les ordres, mais pas seulement. Un chien est toujours heureux de voir son Maître. Il lui fait la fête, ne l’abandonne jamais. Tu comprends ce que tu dois faire ? »

Et de nouveau, j’ai hoché la tête. Je n’avais plus le droit de parler.

---

Tic-tac. Le temps passait, il s’égrenait, me poursuivait, m’a attrapé. Il m’a tordu entre ses mâchoires plus féroces que celles d’un lion, ma notion de lui a disparu, s’est diluée, s’est dispersée. Les seuls repères que j’avais encore étaient le jour, la nuit, qui ont passés, sans que je n’arrive plus à compter combien de fois j’ai vu l’un, et l’autre. Je différenciais le soleil, la lune. Je rêvais de m’envoler vers cet astre lumineux qui illuminait le ciel bleu. Lequel des deux était-ce déjà ? Ah, je ne sais plus. Je sais juste que j’avais mal, très mal. Pourquoi déjà ? Ah oui. J’avais désobéi. Comment ? Je ne sais plus. On dirait que chaque chose que je faisais était mauvaise, et méritait une punition. Je ne savais pas que j’étais si mauvais. Cette fois-ci, ce n’a pas été une gifle, un coup de fouet comme ceux qu’on utilise pour les chevaux, un coup de poing, de pieds. Ma tête a juste chuté au sol, comme attirée par lui, par sa surface froide. Ma main s’est levée. C’était écarlate, presque noir. Je n’arrivais pas vraiment à croire que cela venait de moi, tant ma peau est pâle. Je n’avais jamais distingué cette couleur sous la blancheur de mes jambes, de mes bras, de mon front. Mais, si cela venait de ma tête, c’est que cela m’appartenait ? Comme mes souvenirs ? Un poids était sur mon corps, me serrait. J’avais l’impression d’être un papillon, englué dans les fils d’une toile d’araignée. L’araignée était sur moi, me tordait dans ses bras comme dans un étau de métal glacial. On aurait dit qu’elle regrettait de m’avoir blessé, et pourtant, ses ongles lacéraient mon torse, cette couleur écarlate dominant peu à peu le blanc.

---

Voilà. Voilà pourquoi je t’ai oublié durant cinq jours. Privé de parole, je ne pouvais plus qu’écrire. Privé de mouvement, je n’aurais pas pu écrire de toute manière. Et puis, je ne t’avais pas sous la main. Il m’a gardé avec lui durant ces quelques jours. Je n’ai pu rentrer qu’aujourd’hui. Mais pour une fois, c’était comme si moi aussi j’avais travaillé. Les yeux vides, des marques sur le corps, pas de saleté, mais de coups. Epuisé. Ma famille m’a serré dans ses bras, ils ont pleurés. Pas moi. Je n’y arrivais pas. J’ai vu leurs mines, plus affreuses que jamais. Surtout mes parents. Ils toussaient, avaient la peau d’une couleur presque jaunâtre. Je me suis inquiété. J’ai bien fait. L’Enfer n’avait fait que commencer…

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