Situation : Compliqué, disons qu'il ne reste pas insensible face à ce balayeur parfois un peu trop boudeur. Métier/études : Pdg d'une entreprise publicitaire
Pouvoirs : Pouvoir de copier le pouvoir d'un autre
Dim 15 Oct 2017 - 19:39
Blake Ethelwise & Swann BellingfieldUn dernier verre ?Alors, il était là. Ouais, à cet endroit précis où il retombait à chaque fois. Il le voulait sans doute pas réellement, pourtant il repassait toujours inconsciemment la porte de ce lieu qu’il lui permettait d’avoir plus qu’un échappatoire à tout ce qu’il ne supportait plus. Un lieu qui lui permettait de se laver le cerveau encore une fois. Ouais, Blake, il était encore assis à son petit bar, attendant sagement que sa prochaine bière lui tombe sous le nez. Parce qu’il fallait croire que boire jusqu’à en perdre toute raison, c’était ce qu’il savait faire de mieux depuis qu’il était plus lui en fait. Depuis qu’il n’était plus Isaac mais Blake. Ouais, il buvait. Encore. Mais qui était là pour le juger ? Qui était là pour le pointer du doigts ? Si les personnes dans ce bar en passait la porte, c’est bien parce qu’ils ont le même problème que lui : Ils sont addictif à l’oublie. A la disparition de toute frontière entre hallucination et réel.
Il avait encore son verre à la main, il en restait un fond. Certes, c’était qu’un fond, mais il se demandait toujours si ce même fond sera celui qui le mettra à terre. Est-ce que ce sera à cause de ce reste de boisson qu’il allait se diriger vers sa tombe ? Question stupide, mais existentiel : Devrait-il boire le fond du verre ?
On entend pas la porte s’ouvrir dans un lieu comme celui-ci. On voit pas trop les gens qui rentrent et qui sortent. Quand on est dans un bar de nuit comme celui-là, tout ce que l’on peut observer ce sont les ombres de personnes malheureuses d’avoir une vie qui ne leur convient pas, ou plus. Ici, ils buvaient, ils dansaient, certains même baisent cachée dans les toilettes. Ouais, c’était pas un lieu des plus réputés, mais c’était justement l’endroit idéal pour Blake afin de se cacher, de perdre le temps d’un instant l’importance qu’il a dans ce monde de la publicité. Quel ironie, celui qui travail pour les images est en réalité incapable d’en avoir une bonne. Ouais, il est ivre de sa vie plus qu’il n’est ivre de la bière qu’il n’a pas encore fini.
Il vit le serveur s’approcher de lui, parce que quelqu’un venait de s’installer à côté de lui, il ne regarda pas vraiment cette personne, mais il avait vu ça comme un signe. Il devait reprendre un verre : Alors il se précipita pour finir le sien, qu’importe si ce sera ce verre là qui le tuera demain et en balbutiant il dit, hurlant une syllabe sur deux :
« Une autre bière ! »
Pas très flatteur. Pas très distingué. Mais entre nous, Blake n’était pas né pour être l’une de ses personnes qui trainent dans les soirées mondaines, qui boivent des petits cocktails, qui s’habille avec les plus belles fringues de la ville. Blake, il était né dans une putain poubelle. Et c’était le cas de le dire, il n’avait rien à envier à personne. Parce que tout ses strass et paillettes, et bien, ce n’était rien de plus que de la poudre aux yeux. Blake, il était pas chanceux, pas incroyable, pas heureux. Blake, il avait tendance à un peu trop déprimé quand il avait un taux d’alcool dans le sang un peu trop élevé. Assez élevé pour ne plus être capable de dire si la femme se trouvant à côté de lui était habillé d’une robe ou d’un jean. Pourtant, et étonnement, il savait qu’il ne l’avait jamais vu ici. Et ça le rendait sans doute un peu curieux, lui, le soi-disant grand et magnifique pdg d’entreprise.
« C’est la première fois.. hein.. que vous rentrez ici.. ? »
Affalé sur le comptoir, il tourna sa tête posé sur son bras vers cette femme, la regardant avec des yeux semblant lui chanter des louanges. Il n’en était rien, mais Blake, il faisait pas attention. Blake, il est séducteur même quand il cherche pas à l’être. Blake, il souriait un peu, il avait l’air idiot, mais avant tout gentil. Ca donnait envie de vider son sac auprès de lui. Et c’est vrai, il aurait plus tendance à vous réconforter. Peut-être parce qu’il est plus empathique qu’il n’y paraît. Pt’être parce que Blake, il a un bon fond malgré qu’il ait un passé de meurtrier. Ah, mais c’est vrai, ce genre de chose personne n’est censé le savoir. Pourtant, quand il avait envie de chialer, c’était bien ce genre de merde qui lui revenait en tête : Quoi ? Blake avait envie de pleurer ? Peut-être aussi, mais faut pas oublier qu’actuellement, il est sans doute le plus défoncé des petits habitués.
« Une si jolie fille dans un lieu comme celui-ci, ou se réussissent tout ce qu’il y a de plus raté, c’est bien dommage, hein. »
Ouais, Blake, il était pas dans son assiette. Et c’est pas Shadow qui allait réussir à soigner son mal être. Qui en serait capable si ce n’est lui ? Stupide question vous me direz, mais lui, il en avait vu des pires. Là, il avait rien en tête, mais normal vous direz, dans sa tête, il n’y avait qu’un énorme trou noir actuellement. Ou peut-être des petites confettis. Ou alors des images un peu triste qu’on oublie jamais vraiment. Qui sait. Blake, il est mystérieux, même quand on croit l’comprendre, on saisit rien.
« Vous voulez boire avec moi ? Je devrais peut-être arrêter, mais je pense que ça me ferait plaisir de partager un verre avec quelqu’un comme vous. »
Situation : Petite amie d'Ezra Kevethel Métier/études : Vendeuse dans sa boutique bio.
Réputation : 2709
Pouvoirs : Contrôle du poison sous toutes ses formes, maîtrise la croissance des plantes toxiques..
Lun 23 Oct 2017 - 16:27
Blake Ethelwise & Swann Bellingfield... mots
Un dernier verre?
Ses doigts se frayaient un chemin à travers sa longue chevelure brune, tentant désespérément de défaire les quelques nœuds persistants. Face à son reflet, la jeune femme détaillait son visage, le regard insouciant et le sourire innocent. S'approchant un peu plus du miroir, elle effleura délicatement le coin de ses lèvres pour effacer les quelques traces de son rouge à lèvre couleur carmin. Insatisfaite de sa chevelure trop rebelle, Swann remua sa tignasse dans tous les sens, nourrissant l'infime espoir d'avoir un peu de volume. Un énième regard à l'image que renvoyait son miroir. Et si elle pouvait rester indéniablement, plusieurs heures scotchées à son reflet à grimacer, Swann n'avait malheureusement pas le temps pour ses enfantillages. Non, ce soir, elle avait une tache de grande importance à effectuer. Ce soir, elle devait empoisonner un certain Blake Ethelwise.
Si le prénom lui était inconnu au bataillon, l'homme qui avait soudoyé la jeune empoisonneuse semblait être proche de sa future victime. Naturellement curieuse, Swann, elle crevait d'envie de découvrir pourquoi ce type, belle gueule et bien sapée, était perçu comme cible à éliminer, aux yeux du policier. Mais ce dernier était resté silencieux et, à son plus grand malheur, Swann n'avait pas réussi à lui tirer les vers du nez. Dommage, mais Swann avait déjà ses propres soucis et... et Swann n'a jamais assez de problèmes. Fouiner dans les affaires des autres, c'était probablement l’un de ses nombreux talents. S'attirer des soucis venus de loin ? C'est Swann, mais heureusement, par ce biais, c'est Ezra aussi. Et avec Ezra, les problèmes s'enfuient en prenant leurs jambes à leur cou. Disparaissant dans l'obscurité de la ville, Swann savait exactement où elle devait se rendre. L'étrange policier lui avait indiqué que ce Blake appréciait se morfondre, un verre de bière comme seule compagnie. Le bar lui paraissait l'endroit idéal, c'était LE lieu pour passer inaperçu et se saouler sans paraître trop dépressif et ridicule aux yeux des autres.
L'angoisse s'insinuait doucement dans son esprit, lui susurrant des mots doux à l'oreille. Comme un poison, il se répandait à travers tout son corps. Précipitant ses gestes, manipulant ses pensées, elle était à la merci de ses tourments, passive, Swann ne pouvait que subir la panique qui l'assiéger. Et si, elle ne parvenait pas au bar en temps et en heure ? Et si, cet Ethelwise lui filait entre les doigts ? Et si, elle devait annoncer à son client, qu'elle avait échoué ? Une Bellingfield n'échoue jamais. Dahlia lui confiait souvent ; " Même dans une défaite, une Bellingfield remporte toujours la victoire. " Ça la ronger de l'intérieur, ça la dévorer, miette par miette. Le stress était un putain de rongeur qui la grignoter en prenant soin de savourer chaque infime morceau.
L’anxiété était une saloperie qui s'est probablement inspiré de la saloperie qu'était Swann. Cette femme était de la camelote et ses émotions commençaient à lui faire comprendre ce qu'elle était réellement. Insouciante petite garce qui s'amuse avec le monde entier comme si la vie était un échiquier dont elle en était la reine. Insouciante petite fille, qui n'a jamais connu les vraies valeurs. Insouciante jeune femme, qui ignore encore le sentiment d'aimer et d'être aimé en retour. Insouciante, elle parcourait les rues, l'éclat de la Lune pour éclairer son chemin. Insouciante, Swann s'élançait vers le danger et, innocente, elle ne comprenait pas ce que cela signifiait.
La tête en l’air, les yeux analysant chaque enseigne dans l’espoir de trouver ce qu’elle recherchait, la jeune femme longeait les nombreux bâtiments. Mais, juchée sur ses talons de grandes dames, Swann avançait un peu maladroitement. L’air frais s’engouffrait contre son visage rougis par la température automnale de la nuit, laissant apparaitre une larme au coin de son œil gauche. D’un revers de la main, Swann écarta l’envahisseuse qui risquer de ruiner son mascara qui lui faisait un si joli regard de biche. Et elle ne voulait pas que son mascara soit ruiné. Et personne ne voulait voir une Swann enragée.
L’extérieur du bar lui apparut enfin dans son champ de vision, de l’autre côté de la route. Murmurant des prières de soulagement et ignorant si une voiture approchait, la jeune femme traversa l’avenue. Pile-poil devant le bistrot, Swann s’arrêta pour épier si une silhouette familière se trouvait à l’intérieur. Un homme, les cheveux bruns et court, lui tournait le dos, assis au comptoir. Elle avait une chance sur deux et s’il était bien l’homme de la situation, alors elle devait saisir l’occasion. Ses yeux se mirent à pétiller de malice, les battements de son cœur s’accéléraient. L’adrénaline coulait à flot dans ses veines, son corps entier frissonnait. Bon Dieu, comme c’était palpitant ce type de mission. C’était bien plus excitant d’être l’exécuteur que l’observateur. Doucement, lentement, ses lèvres s’étiraient en un sourire qui promettait danger et divertissement.
Elle inspira. Elle expira. De la buée, presque imperceptible, s’extirpa de son souffle chaud. Prête ? Bien-sûre qu’elle l’était. Swann Bellingfield était toujours prête quand bien même l’angoisse envahissait son esprit. Elle devait chasser toutes pensées qui pouvaient la mener à paniquer. Les circonstances ne lui permettaient pas de le faire. Un homme frôla son épaule, et elle dû s’écarter pour ne pas qu’il lui rentre dedans. La jeune femme n’avait pas remarqué qu’elle était depuis tout ce temps, planté devant l’entrée du bar et cet inconnu, intentionnellement, venait de lui rappeler qu’elle avait un homme à retrouver. Un grand pas, un petit pas vers l’avant et Swann s’engouffra à l’intérieur du bistrot. D’abord, ce fut l’odeur d’alcool qui agressèrent ses délicates narines habituées à… à ces odeurs de bière, de vin, de vodka...
Pas étrangère à tous ces différents arômes beaucoup trop familiers, la jeune femme s’avançait tranquillement vers le comptoir se délectant de tous les regards, curieux, malsains, pervers, désireux, qui se posaient sur elle, à chaque nouveau pas. Pour l’occasion, Swann était vêtue d’une robe noire qui s’arrêtait en haut de ses genoux. Si le vêtement n’était pas très extravagant, son décolleté en v plongeant attirait plus d’une paire de yeux.
Ce n’était certainement pas sa longue veste, ouverte complètement à l’avant, qui allait cacher ne serait-ce qu’un tiers de sa peau. Ses longues jambes étaient exhibées à la vue de tous et l’échancrure de sa robe mettait à la perfection en valeur sa poitrine. Pârée de quelques bijoux ; un collier doré serti d’un joyau ovale d’un bleu éclatant, des boucles d’oreilles semblables à son collier ainsi que quelques bracelets en chaînes dorés habillés son poignet, Swann se sentait terriblement à l’aise. Apprêtait de cette manière, la jeune femme était presque aussi étincelante que le diamant qui orné sa nuque.
Ces sous les regards de quelques alcooliques déjà saoules, que Swann prit place à côté de Blake Ethelwise. Enfin, elle nourrissait l’infime espoir que c’était bien lui et non un usurpateur qui avait une apparence semblable à celle du fameux Ethelwise… Peu importait qui était cet homme, il était déjà dans un sal état. Il était échoué sur le comptoir, marmonnant des mots qui étaient presque incompréhensibles. Swann cligna des yeux plusieurs avant de finalement comprendre qu’il s’adressait à elle, et bien évidemment qu’il lui parlait, avec qui d’autres pouvait-il bien bavarder ?
Le barman s’approcha d’elle, demandant ce qu’elle désirait. Swann réfléchit, quelques secondes. « Vous voulez boire avec moi ? Je devrais peut-être arrêter, mais je pense que ça me ferait plaisir de partager un verre avec quelqu’un comme vous. » Boire ? Commander quelque chose ? Rester raisonnable ? La voix de Blake coupa court au dilemme qui faisait rage en plein cœur de son esprit. « Une Piña colada s’il vous plait. » Elle reçut, comme unique réponse, un hochement de la part du serveur.
Swann se reconcentra sur le grand et brillant PDG. La jeune femme bascula la tête sur le côté, les yeux plissés, comme si, elle écoutait attentivement les paroles de l’homme seul et désemparé à ses côtés. D’un mouvement presque affectif, Swann effleura la joue de sa prochaine victime du bout des doigts. « Quel gâchis… » Son geste n’avait rien de sensuel, non, c’était autre chose. C’était presque maternel. Ses yeux entretenaient cet éclat malicieux, mais son sourire était discret, presque craintif. Pourtant, elle donnait l’impression d’être réellement captivée par l’homme ivre à sa gauche.
« Ma vie a fait que je suis bien trop accoutumé à un tel environnement. » Confia-t-elle, avant de remercier le barman qui venait de lui apporter son cocktail préféré. La jeune femme en prit une gorgée, sans quitter une seule seconde Ethelwise des yeux. « Effectivement, c’est bien dommage mais vous savez ce qui l’est davantage ? Un visage tel que le vôtre ne devrait pas exprimer autant de tristesse et de chagrin. »