Aster Deaufond
Je m'impose en tant qu'
Aster Deaufond. Mon nom de famille laisse prétendre que je suis de classe
moyenne et je ne le nierai pas. Après tout, ce dernier me suit depuis
39 années. Sachez que je suis
totalement désintéressée de "l'Amour", mais que cela ne m'empêche pas d'
exercer ma profession d'Art. C'est lui qui mérite le grand A. Je fais partie de la famille
Whitestone.
Sex is more exciting on the screen and between the pages than between the sheets.
La première chose qui saute aux yeux voire au visage est l'
absolu positivisme de la damoiselle, qui ne se laisse que très rarement démonter par l'imprévu. Cela fait aussi d'elle un genre d'
opportuniste toujours prête à tirer le mieux d'une situation. le plus souvent au profit de son fréquent
altruisme. Elle double le tout d'un
calme souriant et d'une
culture vaste et variée.
Ça ne l'empêche pas d'être
très facilement distraite et
désorganisée, sa
mémoire défaillante ne l'aidant en rien. Elle apparaît également assez
paresseuse, et sa douceur tend à la rendre
bien, bien trop discrète.
Elle apprécie tout le monde au premier abord, avec pour seule exception ceux présentant comme agressifs ou cyniques.
Information sans importance : elle est ambidextre.
Ses dessins et sa musique représentent tout pour elle, de ses loisirs à ses gagne-pain en passant par ses ambitions et seuls amours.
Elle fait toujours de son mieux pour paraître rassurante en toutes circonstances, y compris envers les parfaits inconnus.
Information sans importance bis : elle ne nettoiera ses lunettes que si on lui en fait remarquer l'état.
Ses aspirations sont plutôt simples, n'espérant qu'exercer son art et se faire apprécier, et adoptant un point de vue tout à fait nihiliste :
si rien ne sert à rien, à quoi bon se lamenter ?Information sans importance ter : la moindre articulation craque. Il va sans dire qu'elle adore le bruit résultant.
Une fois de plus, je me saisis de ma guitare...
Profitant de la lumière avant qu'il ne sois trop tard...
J'ai les foies, les chocottes, non je me sens pas bien...
J'attends encore et toujours que vienne me prendre le train...
- Tu t'es encore perdue à gratter les cordes ? Faudra que tu m'apprennes à improviser comme ça.
Elle eut un sursaut et tourna la tête vers son colocataire, qui venait de l'interrompre. Celui-ci s'était assis sur une valise, et il était assez évident qu'il écoutait depuis quelque temps. Elle regarda ensuite les cartons entreposés devant la porte du F1, et laissa échapper un soupir.
- Ça... fait juste longtemps que je suis pas retournée là-bas. J'en ai presque aucun souvenir, tu sais ?
- Ouais, je vois. Au pire, c'est le moment de rencontrer de nouvelles têtes, non?
- C'est pas ça qui m'inquiète... Regarde, j'ai rien foutu de ma vie passée ici, alors qu'apprendre la vie à la dure, c'est l'exacte raison de mon départ. Tu crois pas que je vais avoir l'air ridicule en plein milieu d'un village pareil ?
- Je crois surtout que t'es douée dans ce que tu fais, que t'es pas conne et que quelqu'un comme toi ne peut se faire que des amis.
- T'as raison, je suis une déesse grecque qui ne craint rien de la foudre, du terrorisme ni même de Donald Trump, mon art est absolument parfait et ma sympathie me vaut l'amitié même des bêtes les plus féroces. Allez va, la flatterie éhontée va pas t'offrir un nouveau couplet, si c'est ce que t'attends.
Elle le poussa de sa valise et il se laissa tomber au sol en rigolant. Elle décida de rejoindre son rire tant qu'elle l'entendait. Après tout, elle ne le reverra plus.
Elle repensa pour la centième fois au coup de fil que sa mère lui avait passé quelques semaines auparavant.
Comme quoi elle avait passé suffisamment d'années hors du village. Comme quoi elle devait retourner auprès des siens. Comme quoi elle aurait du s'y préparer. Comme quoi sa mère et son père n'irait plus parce qu'ils comptaient passer un fin de vie tranquille, alors c'était à elle d'y aller. Comme quoi ils étaient fiers.
Sur le coup, elle n'en avait rien eu à foutre.
Les siens étaient ici. Elle n'avait pas de compte à leur rendre. Ils étaient partis parce qu'ils en avaient assez, eh bien elle aussi. Ça faisait longtemps qu'elle avait compris à quel point l'environnement aux petits soins qu'ils lui avaient offert n'était en rien bénéfique. Elle était partie depuis presque quinze ans pour vivre sans cadeaux, sans caprices, sans toute cette attention qui ne lui donnait l'impression de rien sinon d'être affreusement gâtée. Elle n'allait pas envoyer valser son travail sur soi pour répondre aux attentes d'un vieux couple qui ne lui avaient rien appris.
***
Une fois dans le train, sa valise entre les jambes et sa guitare sur les genoux, elle appuie son front contre la vitre. Elle se demande encore si elle fait le bon choix. Si elle se plie cette fois à la volonté de ses parents, elle a au moins la satisfaction de le faire pour ses propres raisons.
Elle en a assez de ne pouvoir s'attacher à personne parce qu'ils finissent tous par savoir. Elle en a assez d'en vouloir à ceux qui lui ont tout donné. Elle a besoin d'un nouveau départ. Elle a besoin de recommencer.
Elle regarde autours d'elle. Elle est seule dans le wagon.
Elle réaccorde l'instrument.
J'en ai plus qu'assez de marcher dans des couloirs...
Si étroits que je n'ai toujours qu'un seul choix à pourvoir...
Trop de flammes s'allument chaque soir dans mes yeux...
Et je reste comme un pantin qui attends d'être vieux...
Déjà, bonjour, je suis ravie de rejoindre cette communauté. Je tiens à dire que je me considère comme genderfluid (aucune idée de si ça a un nom en Français) donc faut pas s'étonner si HRP j'alterne entre parler au féminin et au masculin, c'est normal. Ça fait quelques années que je fais du RP, j'ai tendance à adopter un style plutôt concis voire compact (ça m'a déjà joué des tours niveau nombre de lignes...). Je crois que je devrais me connecter environ trois/quatre fois par semaines. J'avoue avoir gardé ce forum dans mes marque-pages depuis quelque temps sans me rappeler où je l'avais trouvé...
Mon mot de la fin : YO GOTTA BE YO'SELF, BRUH !