Pouvoirs : William peut se retrouver projeté dans une scénette qui peut tout aussi bien provenir du passé ou du futur d'une personne. Ne maîtrisant cependant pas son pouvoir, ces flashs arrivent le plus souvent aux moments les moins importuns. Il arrive malgré tout à forcer leur apparition en inhalant une poudre de sa concoction.
L’élégant bruit des notes d'un piano – le battement maîtrisé des percussions ; un brouhaha de fond recouvrait le groupe qui s’évertuait à plonger la salle dans une ambiance jazzy. Le niveau sonore de la mélodie demeurait pourtant faible – ces musiciens n’étaient là que pour accompagner, bercer, les discussions. C’était ainsi que les choses se faisaient, dans la haute – une soirée passée au Chicago Hills’ ne se réduisait pas à assister à un concert ; non, ici, les clients fortunés étaient ceux qui conduisaient véritablement le bal.
Un esprit simple aurait pourtant imaginé toute autre chose : une ambiance dénuée de toute symphonie, lourde ; arrogante. Des discussions de convenance ne tournant qu’autour d’une chose : le monde professionnel ; des minuscules amuse-bouches, hors-d ’œuvres aux noms ridicules ; des femmes parfois séduisantes mais aux airs bien trop revêches, accompagnées leurs époux : de vieux bonhommes aux crânes dégarnis dont la conversation était d'un ennui singulier : en bref, le genre de sauteries pompeuses auxquelles personnes - et surtout lui, aurait voulu assister.
La réalité était très loin de ce portrait délicieusement caricatural, car ici il y avait de tout : des cocktails exotiques, des jeux et beaucoup de jeunes - l'ombre d'une substance illicite semblait même planer librement sur une table voisine. Cette chose était bien connue : il suffisait que le soleil se couche pour que les jeunes se réveillent - et les enfants de mécènes de la ville n'avaient rien à envier à ceux des ouvriers concernant cette matière. Leurs plaisirs restaient les mêmes, mais les prix des consommations du Chicago ainsi que l'état de ses sanitaires valaient bien le quintuple. Ici, pas de gobelets en plastique ou d'affiches mal placardées : l'endroit de bon goût respirait l'effort coûteux de l'épuration esthétique.
William se plaisait bien ici. Assis - et non avaché comme l'était le fils du procureur local lui faisant face, sur un fauteuil d'excellente facture, un verre vide à la main, le Gardner se trouvait en effet en assez bonne compagnie. Il ne raffolait pas particulièrement de cet endroit - à vrai dire, Billy avait ses habitudes dans plusieurs bars et restaurants de la voile, sans qu'il n'y attache vraiment une affection particulière. Ce qui faisait, à ses yeux, la renommée d'un établissement relevait plus des personnes qui le fréquentaient que de sa réelle côte. Ainsi, suivant son humeur, il se rendait au bar à l'Est de la ville - réputé pour ses activités nocturnes, ou bien au Sud, s'il avait besoin de plus de calme.
Cette fois-ci, c'était un peu particulier : le Gardner avait été invité à passer la soirée en compagnie, entre autre, de deux anciens camarades de promotion qui venaient d'annoncer leurs fiançailles : ce même fils du procureur qui ne semblait visiblement pas tenir la boisson.. Et une ravissante brune qui n'avait eu de cesse de lui jeter des regards en coin tout au long du repas.
Elle oscillait ainsi, depuis plusieurs minutes entre cet homme à la stature fière et au sourire aventureux.. et son promis. Le petit jeu durait, durait.. Et le plaisir du Gardner ne faisait que s'accroître : il n'avait jamais vraiment estimé son vis-à-vis, mais il gardait cependant un souvenir nettement plus agréable de sa compagne. Le reste des convives lui plaisait assez : il y avait un peu de tout ; de nombreux filles et fils-de, certes, mais quelques roturiers avaient réussi à rejoindre le petit groupe et les voir tenter de s'acclimater à l'endroit était amusant.
Ils devaient être une petite quinzaine au début - bordés par d'autres fêtards ayant un prétexte tout autre pour célébrer, mais ils n'étaient maintenant plus que quatre autour de la petite table : la plupart était partie danser, d'autres parti fumer dans la salle prévue à cet effet.. Et le reste s'était volatilisé. Restaient donc devant lui les heureux-tourtereaux et un illustre cousin qui parlait mal la langue.
Rien qui ne promettait grand chose, au final. Aussi, Billy prit la décision de se lever pour se rendre au comptoir : il aurait pu tout aussi bien claquer des doigts ou héler un barmaid pour qu'on accède à sa demande, mais il avait envie de marcher un peu. La future-mariée lui jeta un regard surpris, mais sans en attendre plus, le jeune Gardner se mit en marcher. Ses pas le conduisirent déjà près de la piste de danse où il pût apprécier l'effet de la sélection du club ; il rencontra ainsi pas mal de silhouettes graciles. Arrivé au bar, il se fit resservir un peu de Bordeaux - la carte offrait certes des possibilités bien plus fantaisistes, mais Billy était attaché au goût des belles et riches choses.
Il inspecta un instant son reflet dans la surface métallique du bar : il ne regrettait finalement pas d'avoir opté pour son costume bleu minéral - il avait beau être classique, la coupe était une véritable merveille. Son regard azur chercha ensuite le visage lointain de la femme qu'il était venu célébrer - elle tourna vivement la tête en s'apercevant qu'il la regardait.
Un nouveau sourire apparut sur les lèvres de Billy - il but une gorgée chaude de vin, et fit quelques pas afin d'entrer de nouveau en contact visuel. Qu'allait-elle décider ? Le rejoindre enfin, ou bien continuer son petit manège jusqu'à ce qu'il s'en lasse et préfère rentrer ?
Bam.
William n'avait fait qu'un pas, lorsqu'il lui sembla que son épaule buta contre le dos de quelqu'un - chose étrange, la maladresse ne faisant habituellement pas partie de ses défauts, mais pas impossible puisque son esprit était ailleurs. La secousse fut brève, et Billy ne comprit ps immédiatement ce qu'il venait de se passer. Ce fut simplement quand l'odeur âpre du raisin vint chatouiller ses narines qu'il se rendit compte d'une chose : il venait de renverser son verre.
Sur lui - et sur quelqu'un.
Le premier réflexe du Gardner fut d'inspecter son nouveau vis-à-vis. Un physique jeune, brun ; assez grand - un mètre quatre vingt-deux peut-être ? Des yeux sombres, un teint assez basané - non, ce type ne lui disait rien. Ce n'était pas un des convives de la soirée - mais il ne semblait pas non plus totalement inconnu - sans quoi, Billy aurait sans doute été plus marqué par le visage de l'homme.
« Navré pour cet incident. »
Son excuse était on ne peut plus sincère : la maladresse était une chose particulièrement mal vue dans leur monde. Leur monde, puisqu'à en juger par l'allure de l'inconnu, celui-ci ne faisait pas partie des chanceux roturiers. Le regard de Billy descendit ensuite sur sa propre chemise - et merde, son costume bleu minéral ! Le Gardner extirpa le mouchoir en soie de la poche supérieur de sa veste afin d'éponger la tâche pourpre, mais il interrompit brusquement son geste et darda l'homme qui lui faisait face. Il localisa avec un peu de mal une éclaboussure foncée sur le bas de sa manche. Merde.
« Vous ne devez sans doute pas y être habitué mais.. Je pourrais vous offrir un mouchoir pour commencer ? »
Jaeden S. Wate (membre d'amour)
Messes basses : 69 Avatar : Gaspard Ulliel
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Situation : Célibataire, mais il n'hésite pas à jouer avec vos petits coeurs Métier/études : Gardien de nuit au zoo
Réputation : 2750
Pouvoirs : Invocation d'armes à feu (+) Un passif offensif qui lui permet de devenir de plus en plus violent si sa posture est de plus en plus dangereuse
Dim 15 Oct 2017 - 16:11
Une bien malencontreuse rencontreWilliam C. Gardner & Jaeden S. WateCendrillon, elle est pas là pour jouer. Son sourire, c'est l'arme du meurtrier. L'hypocrisie, faut croire que c'est sa seule réalité. Il y était enfin. les grandes salles qui une fois pleine semblent si étroites. Les grands chandeliers dont on n'arriverait pas à compter les bougies qu’on y a ajouter. Ses personnes toute habillée avec des vêtements uniques qui nous semble identique mais qui pourtant sont travaillées à la main pour l'occasion. Des lieux qu’on ne pourraient que voir au travers des contes de fées. Si il avait été romantique, peut-être qu’il aurait rêvé de voir Cendrillon apparaître, là, au milieu d’un couloir vide, cherchant désespérant la salle, le regard observant des visages, en quête du seul qui faisait battre son coeur. Oui, si il avait été romantique, il aurait rêvé d’être à la place de cette future princesse, tournoyant dans la pièce semblant être fait d’or avec la seule personne qui pouvait compter à ses yeux. Tombé amoureux, d’un coup, le temps d’une danse. Ouais, c’était bien un truc de conte de fée que de faire croire que le grand amour, on le rencontrait par hasard et qu’il devenait en un seul regard, une évidence, tout ce qui pouvait nous manquer. Cendrillon, elle avait besoin de son prince comme un asthmatique de sa ventoline. Ouais. Jaeden, il n’était pas vraiment romantique. Mais il aimait bien s’imaginer ce qui pouvait se passer dans la tête de toutes ses filles qui posaient leur regard sur un homme, espérant y trouver dans le tas cette petite étincelle, ce petit éclat qui faisait hurler leur coeur. Alors son corps dirait “C’est lui”. Oui, c’était peut-être lui effectivement, mais à trop se précipiter, tout ce qu’elles seront capable de faire c’est de gagner le droit de se taire, cacher dans la première pièce qui passe par là pour leur partager un peu du rouge qu’elles ont sur les lèvres. Beaucoup moins glamour, c’est certains. Mais, la réalité n’a rien de romantique, sinon, ça se saurait.
Il semblerait qu’il y ai une grande gagnante ce soir. Ou alors un gagnant. Gardner, hein. C’était le nom d’un hypocrite, c’était certains. Il le fixait, de loin, attendant simplement son entré en scène. Parce que ce soir, il était la belle cendrillon. Une cendrillon qui ne croyait pas en la magie, pas à l’amour, pas au hasard. Cette cendrillon là, si elle venait laisser une marque sur son chemin, ça ne sera pas qu’un accident. Jaeden, si il jouait les cendrillon, alors il était loin d’en être la pâle copie. Parce que lui, il n’avait pas l’intention de quitter des yeux son objectif : Faire tomber la tête de la famille. Supprimer un pilier Whitestone. Ce soir, non, il ne se passera rien de grandiose, du moins en apparence car il s’agissait aussi du début d’une suite d'événement qu’il avait déjà préparer à l’avance. Il avait un tas d’idée. Il était prêt à tout. Cendrillon, elle n’était pas là pour se faire les beaux yeux du prince. Parce que dans cette histoire, l’idiote ne l’était pas, la blonde était brune, et la fin n’en sera pas heureuse. Oui, une tragédie, on pouvait dire ça comme ça.Cendrillon, elle allait se les jouer Nikita. Jaeden, il allait se payer la tête de plus d’un, mais surtout celle du fils Gardner. Actuellement, il l’observait toujours lancer des regards à cette femme. Ouais, ils avaient sans doute pas vraiment remarqué qu’il y avait un spectateur à leur échange silencieux mais surtout... terriblement ennuyeux. Est-ce que l’un des deux croyaient réellement que c’est ainsi qu’on invite une personne à la coucherie ? Il y avait plus fin.
- Plus romantique. -
Puis, enfin une action de la part du Gardner. Il l’observa, en long et en travers. Ce beau costume bleu minéral. Les chaussures cirés. Ces cheveux semblant être fait de fils d’ors. Des yeux bleu qui semblent plus à la recherche de lui que d’une femme. Oui, ce gars voulait être le plus beau ce soir. Et il avait sans doute réussi. Mais il était clair pour Jaeden, cet homme s’aimait plus que tout les regards qui s’étaient posé sur lui. Cet homme se mettait en valeur dès que l'occasion se présentait. Finalement, le regard est sans doute pour lui plus un bijou qui l’habille qu’un réel échange. Enfin, peut-être se trompait-il. Ou alors peut-être qu’il y voyait sans doute plus clair que le principal concerné. Il s’approcha un peu. Il commençait à se tenir prêt, car d’ici quelques minutes, il allait changer la vie du blond. Oui, changer sa vie. Pas seulement sa soirée, non, ce n’était pas le genre du brun. Lui, il t’offrait de la magie. Un sourire, un compliment, un geste. De l’attention, un baiser, une coucherie. Ouais, Jaeden, il est pas romantique, mais il savait comment faire croire que ce genre de personne existe en lui. Il savait, en quelques secondes comment bouleverser une personne. Parce qu’il savait comment commencent les meilleurs histoires.
- Et comment se terminent les pires. -
Ca y est, ça commençait. Ca y est, il allait enfin entrer en scène. Tournant le dos à ce beau costume minéral, on dira qu’ironiquement, il n’était pas prêt à y voir une tache de vin. En vérité, il en avait surtout rien à faire. Mais bon, c’est histoire de rajouter un peu de mise en scène, histoire de rendre la chose plus narrative pour lui qui finalement n’a que ça à défaut de ne rien ressentir. Un coup d’oeil vers cette femme qui avait reposer les yeux sur le gardner, puis il suffit simplement qu’il ne bouge qu’un pied, comme si il avait cherché à partir pour qu’enfin, la “magie” opèrent. Quitte à en salir son costume sans grande originalité vu qu’il est dans un noir classique, mais ce n’était qu’un moyen pour lui d’en être la pièce maîtresse. Parce qu’il était le bijou qui habille le costume voyez vous. Et puis, à quoi bon avoir un beau costume quand on a une jolie cravate ? De toute manière, ça n’a plus d’importance maintenant. Vu que William venait de renverser son verre sur lui ainsi que sur son costume. Alors, il se tourna vers lui, après le choc. Le visage ne montrant aucun trait de colère. Si il venait à être négatif, ça n’aurait pas forcément l’effet recherché. Le visage détendu, un peu surpris. Lui, il avait pas chercher à analyser le blond à ce moment là, de un car il l’avait déjà parfaitement enregistré, et de deux, parce que quoi de plus flatteur qu’être regarder dans les yeux, cette jolie chose qu’on disait reflet de l’âme ? Oui, c’était du détail, un petit truc qui ne semblait pas vraiment important. Mais ça l’était. Parce que dans les yeux de Jaeden, il savait y instaurer une petite étincelle.
« Navré pour cet incident. »
Alors, il dirigea son regard sur le costume bleu minéral à présent tâcher de vin. Mais, c’est ainsi que commencera la plus tordue des histoires. Il regarda le liquide encore humide, avant de finalement reposer les yeux sur celui qu’on appelle Billy. Ignorant pour le moment la tâche qu’il avait sur le bas de sa manche. Parce qu’il voulait montrer qu’il avait plus d’intérêt pour le blond que pour sa propre personne. Parce des personnes comme lui, elles ont besoin qu’on les regarde. C’est comme ça que fonctionne l’être humain. Avant d’aimer quelqu’un, on aime notre reflet dans ses yeux. Un léger froncement de sourcils, comme si il s’en voulait à lui-même, baissant les yeux.
« C’est moi qui suit à pardonner d’avoir tacher un si beau costume. »
Son excuse, elle ne l’était pas de sincère. Mais Jaeden n’était pas sincère tout court après tout. Mais, ne vous inquiétez pas, il vous bercera dans un doux mensonge. Parce que l’humain, il adore ça. Il adore qu’on l’aime, qu’on lui murmure dans l’oreille des mots qui sauront le rassurer. L’humain, il peut vivre dans un mensonge du moment qu’il lui est aussi agréable qu’un rêve, ça ne le dérangera pas. C’est pour ça qu’ils sont tous là, dans cette pièce étroite qui finalement, une fois débarrassé des pensées noires devient un lieu où l’on pourrait vivre. Ils sont là, pour se mentir, pour se sourire : Mais l’hypocrisie n’est pas un crime. Pas pour Jaeden, l’hypocrisie, elle est là pour protéger ce qui n’aime pas la réalité. Alors, cela signifierait-il qu’il n’était finalement pas l'opposant mais bien l’adjuvant de William ? Parce que si on voit les choses comme ça, alors il lui épargnerait tout ce qu’il cache derrière le voile. Il agissait comme un homme politique, il disait la vérité, mais il l’habillait, jouant sur les mots pour ne la rendre que plus belle. Parce que l’homme, il aime les belles choses.
- Dommage que l’homme lui même les détruise. -
Puis il vit le regard du Gardner se poser sur sa manche, alors il la regarda enfin, et prit un air un peu étonné et peut-être un peu déçu. On pouvait lire sur son visage des pensées qu’il arrivait à imaginer : “Mince”. Alors qu’au fond, ce n’était rien. Du vide. Un semblant de noir. Qu’est-ce qu’un costume, qu’est-ce qu’un vêtement, qu’est-ce qu’une couverture quand on en a encore un paquet en stock, là, non loin, aussi bien dans un placard que dans un coin de sa tête ? Il devenait qui il voulait. Cendrillon, Ariel, Jaeden. Le bon, le fou, le méchant. Le vrai ou le faux, le droit ou le déviant, le blanc ou le noir. Il devenait qui il voulait, car ses mensonges devenaient une réalité une fois qu’il les exploitait. Sa réalité à lui.
« Vous ne devez sans doute pas y être habitué mais.. Je pourrais vous offrir un mouchoir pour commencer ? »
Son regard s'agrandit faiblement, comme si il ne s’y attendait pas. Puis un sourire. Léger, mais présent. Comme un merci qu’on ne pouvait entendre. Un merci, une attention, une première impression. Il devait devenir en une soirée tout ce qu’avait toujours souhaité avoir le blond. Il devait avoir envie de le revoir. Il devait avoir de lui parler, encore, et que ne plus avoir ses yeux poser sur lui devienne un manque. Que quand il lui parle, il fasse des peintures de ses mots.
« Il faut croire qu’il y a un début à tout… Je vous en serait reconnaissant, mais entre nous, ne vous sentez pas obligé. De plus, vous semblez en avoir plus besoin que moi et je ne me sentirais pas offenser que vous voudriez le garder pour vous. »
Parce que je suis quelqu’un de bien. - Nan mais sérieusement, que ne faut-il pas dire pour plaire à quelqu’un ? Mais alors que tout ce passait bien ; scandale : Un cri strident résonne dans la salle, un cri qui semble venir de partout et nulle part. Un cri qui fit taire l’assemblé et qui pourtant en créa l’affolement quelques secondes après. Que se passait-il ?
« On a tué la mariée ! »
Il avait peut-être menti. Peut-être que ce soir, c’était bien plus qu’un petit échange qu’il avait prévu pour séduire le blond. Mais si il avait pensé à ce qu’il avait lui-même prévu, alors qui aurait été réellement surpris par les évènements ? Même lui, il en donnait l’illusion d’être choqué d’apprendre qu’il y avait une morte ce soir. Alors qu’il était l’élément déclencheur de sa mort. Parce qu’ici, il était celui qui contrôlait tout. C’était sûrement ça que personne n’avait saisit. C’est que Jaeden, il n’était pas là pour s’amuser. Mais qui pourrait le comprendre si lui-même n’en donnait pas la sensation ? Il a besoin de mentir pour vivre ; il en a encore plus besoin que de respirer ; mais, il est loin d’être mythomane. Et il regarda Billy. Inquiet.
Pouvoirs : William peut se retrouver projeté dans une scénette qui peut tout aussi bien provenir du passé ou du futur d'une personne. Ne maîtrisant cependant pas son pouvoir, ces flashs arrivent le plus souvent aux moments les moins importuns. Il arrive malgré tout à forcer leur apparition en inhalant une poudre de sa concoction.
La soirée battait toujours de son plein - la musique, la chaleur, les éclairages. L'accident qui venait de se produire semblait totalement être passé inaperçu au milieu de cette foule qui s'amusait. Après tout, les petites bousculades de ce genre étaient ici monnaie courante - et à l'origine de bien des conflits.
« C’est moi qui suis à pardonner d’avoir tacher un si beau costume. »
La réplique de l'inconnu arracha un sourire au Gardner. Classique - la phrase semblait toute droit sortie d'un de ces films à l'eau de rose qu'il tenait en horreur. Enfin - peut-être pas tant que cela étant donné que la façon dont il s'y prenait pour compter fleurette en était pas mal inspirée. Mais c'était une chose bien connue - il suffisait de susurrer aux oreilles d'une femme ce qu'elle rêvait inconsciemment d'entendre pour la persuader d'être celui qu'il lui fallait.
William ne prête néanmoins pas un sens aussi profond aux paroles de l'inconnu - il les accueillit comme un sarcasme, une plaisanterie d'assez bon goût, il devait le reconnaître. Cet homme ne semblait pas être un de ces snobinards trop bien engoncés dans leurs costumes hors-de-prix et leur fierté qu'il avait lui-même bien du mal à supporter. Heureusement d'ailleurs - il était encore bien tôt et Billy ne se sentait pas d'humeur à argumenter avec un idiot. Non, la soirée lui offrait encore des perspectives bien plus alléchantes.
« Il faut croire qu’il y a un début à tout… Je vous en serait reconnaissant, mais entre nous, ne vous sentez pas obligé. De plus, vous semblez en avoir plus besoin que moi et je ne me sentirais pas offenser que vous voudriez le garder pour vous. »
Le geste du pharmacien resta donc en suspens - la main supportant le mouchoir de soie en l'air. Hésitant. Il refusait donc son aide. Elle retrouva sa place et permis d'éponger finalement la souillure de sa veste marine. Les dégâts ne deviendraient ainsi pas collatéraux.
Il adressa un sourire mi amusé-mi navré au brun pour le remercier de sa bienséance. Cet homme était étrangement coopératif et diplomate. Voir un vêtement de haute facture souillé d'une façon aussi stupide lui aurait pourtant donné tous les droits pour exprimer son mécontentement. Mais non - rien de tout ça n'était arrivé.
Billy eut beau chercher - dans sa grande connaissance de la chose, une trace de mesquinerie ou de fausseté mais non. Chose rare : le regard de l'homme avait un je-ne-sais-quoi de transperçant de vérité. Il semblait honnête et, comme lui, peu enclin à se lancer dans un discours trop maniéré. A se sentir obligé de respecter de façon un peu trop prononcée l'étiquette alors qu'ils étaient tous deux ici pour la même raison ; s'amuser.
Oui - décidément, Billy se sentait chanceux. Il aurait pu tomber sur beaucoup moins aimable. Mais le Gardner se sentait tout de même obligé - noblesse oblige, d'insister pour réparer sa faute : il s'apprêtait d'ailleurs à faire état de sa proposition de prise en charge des frais de blanchisserie, lorsqu'un cri strident vint briser l'atmosphère, lui glaçant instantanément le sang.
« On a tué la mariée ! »
Malgré le teint hâlé qu'il continuait d'arborer en ce mois d'octobre - le pharmacien devint livide. Ses yeux s'écarquillèrent de surprise et sous le choc, il aurait presque pu laisser tomber la coupe qu'il destinait à la défunte.
Qu'est-ce que ?
Son regard se porta instantanément à l'endroit où se trouvait la femme qu'il s'était promis de rejoindre dans le bref délai : une foule de personnes englutinées devant la table l'empêchait de voir.
Mais qu'est-ce que...-
« C’est horrible.. Que faisons nous.. ? »
La voix de l'inconnu lui fit brusquement tourner la tête et William vit dans ses yeux la même lueur d'inquiétude et de confusion. Il n'avait pas rêvé. C'était bien réel.
« Je..-, le blond avait parlé d'une voix blanche. Hébété, il ne trouvait rien à répondre à son vis-à-vis. »
Billy n'en avait pas la force, ni le courage. Que diable aurait-il pu bien dire à cet inconnu, témoin malheureux - tout comme lui, de cet événement ? Il fallait qu'il se ressaisisse - il devait s'assurer de ce qui c'était passé - aussi, le Golden Boy planta là l'homme à la chevelure sombre pour avancer d'un pas fiévreux vers la scène du crime.
Plusieurs personnes se décalèrent à son passage - peu désireuses d'assister à un instant de plus à la scène, et enfin - Billy la vit. On aurait pu la croire endormie - simplement endormie - si son cou n'était aussi vulgairement relâché en arrière, en expirant son dernier souffle, elle n'avait pas renversé le contenu de son verre sur sa belle robe crème. Une robe qui l'avait auparavant mise en valeur comme aucune autre.
Le Gardner ne s'approcha pas du corps - il laissa ce soin au responsable de la sécurité qui, tentant de capter le pouls de la demoiselle, hochait négativement la tête.
Putain..
Il quitta des yeux du cadavre pour se mettre à la recherche du futur-mari. Il était à quelques mètres à peine de sa dulcinée - impossible de savoir si le choc l'avait fait dessoûlé, mais ses yeux vides étaient fixés sur sa promise. Mornement.
A cette vue, Billy ne put que détourner le regard - presque honteux. La situation ne s'y prêtait certainement pas - et il méprisait sans doute toujours autant ce couple de parvenus insidieux, mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir du remords.
Cinq minutes avant - à peine, la mariée n'avait eu qu'une pensée : le retrouver, lui. Et lui, insensible au respect qu'aurait dû lui inspirer ce mariage, n'avait eu de cesse de la provoquer toute la soirée pour l'enjoindre à trahir une nouvelle fois son promis.
Billy Gardner - grand et fier dans sa stature, était sous le choc. Et puis - la réalité le frappa de plein fouet.
La femme était morte. Elle avait été tuée.
La soirée avait pourtant été bonne - les invités plaisants, l'ambiance charmante. Ca avait été, jusqu'à cette entrée au bar, un sans faute tant et si bien que rien, absolument rien ne laissait présager ce funeste événement.
Quelqu'un l'a tuée - elle et pas une autre. Aujourd'hui - et pas un autre.
Et le Gardner était incapable de discerner la raison qui se cachait derrière ça. Il se détourna une bonne fois du corps, et fit quelques pas en arrière - loin de la foule, toujours aussi sonné. Ce fut d'un mécanique qu'il posa la coupe sur le comptoir du bar - il n'avait ironiquement plus le cœur à boire et plus personne à qui l'offrir.
Chtac.
Le pharmacien se rendit brusquement compte qu'une personne était à ses côtés - sans doute avait-elle elle aussi cherché à fuir cette atmosphère étouffante. Le hasard voulut que ce soit l'inconnu qu'il avait bousculé quelques minutes auparavant.
Et dire que si ce n'était pas arrivé, elle serait peut-être..
Mais quoi, au juste ? Avait-elle été empoisonnée ? L'obscurité avait-elle dissimulé la trace du coup fatal ? Ou bien s'agissait simplement d'une attaque - d'une attaque cardiaque d'une puissance fulgurante pour une personne aussi jeune.
Le brun l'observait silencieusement. Son regard était toujours chargé d'inquiétude - et d'honnêteté. Pauvre homme - lui aussi, bien qu'étranger à toute l'affaire, semblait sous le coup de l'annonce. L'heure n'était pas aux confidences ou à la discussion mais quelque chose poussa Billy à aller dans ce sens. Ils avaient été visiblement tous deux complètement sonnés - le Gardner sans doute un peu plus. Logique, puisqu'il était un intime de la victime.
«C'est affreux.., William avait repris, sans s'en rendre compte, les mots de son vis-à-vis. Je connaissais la future-mariée.. C'était prévu pour le printemps prochain. Et je les ai tous les deux connus à la fac.»
La voix du Gardner avait beau avoir nettement perdu en assurance - il se surprit lui-même de l'aisance avec laquelle il parvenait à parler au passé. Parler lui permettait de penser à autre chose, cela l'aidait à se vider la tête - alors, il continua sur sa lancée.
« C'est vraiment affreux.. Oui, affreux. »
Sa voix se perdit à nouveau dans ses songes, alors qu'il observait de loin le dos du veuf. Quelque chose n'allait pas : le mariage, la soirée, la foule qui se pressait, les musiciens qui s'étaient arrêtés de jouer, la porte du bar qui était laissée ouverte. Billy était nerveux - quelque chose l'oppressait. L'empêchait de pense raisonnablement.
Son regard rencontra une nouvelle fois celui du brun et ce fut alors qu'une réalisation le frappa. La dernière chose qu'il voulait faire - maintenant, c'était de paraître curieux aux yeux de tous et même à ceux d'un inconnu.
Pourtant - c'était de lui-même qu'il était venu se poser près du bar, c'était lui qui avait souhaité s'éloigner de l'agitation - c'était même lui qui, encore une fois, s'était mis à parler.
« Et vous, tenta-t-il en se raclant la gorge pour reprendre contenance. La.. connaissiez-vous ? »
Une petite voix souffla au pharmacien que s'il était ainsi tenté de faire confiance à cet inconnu, c'était pour une chose très simple. Il était avec lui au moment de la mort de la mariée et de ce fait - si crime il y avait, il se savait tous les deux innocents.
Mais peut-être pas seulement ?
Jaeden S. Wate (membre d'amour)
Messes basses : 69 Avatar : Gaspard Ulliel
Crédit(s) : mon google préféré
Situation : Célibataire, mais il n'hésite pas à jouer avec vos petits coeurs Métier/études : Gardien de nuit au zoo
Réputation : 2750
Pouvoirs : Invocation d'armes à feu (+) Un passif offensif qui lui permet de devenir de plus en plus violent si sa posture est de plus en plus dangereuse
Mar 30 Oct 2018 - 16:32
Une bien malencontreuse rencontreWilliam C. Gardner & Jaeden S. WateCendrillon, elle est pas là pour jouer. Son sourire, c'est l'arme du meurtrier. L'hypocrisie, faut croire que c'est sa seule réalité. Lors des heures d’ors il aurait pu voir dans le bleu de ses yeux, les cristaux de son âme. Mais c’est qu’il était épris de la peur le Golden Boy, et c’est qu’il était touché par les remords le grand, charmant, tranchant boucle d’or. Mais c’est qu’il était pourtant fait d’un métal précieux, mais c’est que c’est pas juste du jaune dit moi, il aurait sur sa peau des éclats d’étoiles. On le convoite, mais c’est qu’il est au fond fragile, petit poussin. Il pouvait bien se frayer un chemin dans la foule, c’est qu’il est dangereux, mais tellement scintillant, on se le mettrait bien sous la dent. Et puis, y’avait Jaeden, qui ne cessait de le regarder depuis le bar. Non pas si loin de lui, non pas si loin des ennuies. C’est qu’il en est toujours la source, lui, des emmerdes. Il ne dirait pas que ça l’amuse, ni qu’il ne prenne sa trop au sérieux. En fait, il en sait rien, il sait juste que les fils étaient relié à lui, toujours, comme être au centre d’une constellation. Si le corps brillant d’éclat précieux du Gartner, il était certains qu’il pourrait y trouver son visage.
Chaque trait, chaque point, chaque couture. Il était partout, même quand il n’est pas là. C’est que même dans les légendes les plus anciennes, il est planqué dans le sous-texte. Jaeden, narcissique ? Peut-être bien, lui il sait juste qu’il ne peut pas mentir quand il se parle à lui-même. Alors, il n’y a pas de mensonges, juste de belles réalités.
Il le voyait revenir le William, alors pour ne pas paraître trop étrange il se tourna vers l’homme qui s’occupait des verres, commandant un verre de scotch. Tous les hommes oublient les problèmes avec de l’alcool fort. Mais il reposa les yeux sur l’homme qui lui tenait de nouveau compagnie, l’air inquiet. C’était les faux semblant, c’était les petits mensonges qui faisait les grands menteurs. Il n’était pourtant pas mythomane contrairement à ce que l’on pourrait croire, mais il avait eu le don de tenir sa langue. Contrairement à beaucoup d’autre.
C’est qu’il semble complètement déboussolé, c’est à croire qu’il se demande ce qu’il fait là, avec son beau costume qu’il n’aurait pas hésité à froisser il y a quelques minutes pour mélanger ses couleurs avec la jolie marié endormi. Mais va s’y, Fuck Boy, peut-être que si tu l’as baises ça va la réveiller… Qui sait, peut-être que ce qu’elle cherche c’est à te trouver ? La jolie belle au bois dormant, sommeillant dans l'attente de son prince.
« C’est affreux… » que le beau blond avait-il dit, comme soufflé. C'est comme si son âme, son énergie, tout s’étaient éteint et brisé quand le cœur de la marié à cesser de battre entre ses côtes. Peut-être que c’était normal chez les humains. Jaeden, lui, il en sait trop rien. Il se disait que c’était normal de mourir. Il se disait qu’il finirait par mourir lui aussi. Et que c’était pas pour autant que l’on mourrait avec les autres. Mais il ne comprend pas, bien évidemment. La mort pour lui, ce n’est que l’arrêt du cœur et du cerveau. « Je connaissais la future-mariée.. C'était prévu pour le printemps prochain. Et je les ai tous les deux connus à la fac. »
Dire qu’il s’en fichait c’était trop simple, la vérité c’est qu’il trouvait intéressant non pas ce qu’il pouvait lui raconter. Parce que la vie, tout le monde la raconte mais elle n’a d’intérêt qu’à être vécu. Cependant, il était intéressant que Billy se confesse sur son passé et qu’il soit l’oreille chargé de le décharger. Un verre de gâché mais en voilà de belle amitié qui commence, hein ? Ça valait bien d'abîmer un costume aussi coûteux.
Y’avait des syllabes maraudeuses, semblant sortir des rêveries du blond qui continuait de combler les vides et masquer les bruits de la foule qui était sans doute dans le même état que le blond à ses côtés. Il se prit à siroter son verre, l’air confus, et pourtant comme s'il réfléchissait. Il essayait d’écouter les bruits de fond, il voulait savoir ce que les autres invités pouvaient bien en penser. Après tout, il ne pouvait pas exclure des acteurs aussi important. C’est que certains s’agitent, ils veulent des réponses pour savoir si ils ont eux aussi du soucis à ce faire; Certains quittent les lieux, tout comme le barman l’avait fait après lui avoir servi son verre. Puis il posa son verre et dirigea son regard vers celui qui ne dit plus rien, alors ils échangèrent un regard, et sans aucun doute des pensées communes. Bien que celle de William était sans doute plus vrai que celles de Jaeden.
Puis il s’adressa à lui, lui demandant si il la connaissait. Bien sûr Jaeden n’avait pas manqué le raclement de gorge. - Garde la tête sur les épaules blondinet. Il s’accoude au comptoir, laissant son regard divagué en froncement faiblement les sourcils. Il desserre son col, passant ses doigts autours de sa cravate. C’était calculé pour montrer qu’il était anxieux à cause des événements. Et c’est à ce moment là qu’il a commencé à parler.
« A vrai dire, non. Cependant je connais son mari depuis peu de temps. On s’est rencontré à une soirée, et il m’a proposé de venir pour me présenter sa fiancée vu qu’il m’en avait parlé ce soir là; Jaeden tourne la tête vers William, le regardant. C’est malheureux.. Il aimait tant, je ne sais pas si il va être capable de s’en remet- »
C’est alors que sorti de nul part, alors qu’il avait simplement concentré son attention sur ses actions et les yeux bleus de Billy que le marié se jeta au cou du blond. Forcément. Et Jaeden le savait. Les jeux de regards entre lui et la mariée n’était pas passé inaperçu aux yeux de tout le monde, assez discret pour ne pas paraître suspect lors d’une soirée agréable, mais trop présent quand la tension est à son comble. Était-ce pour autant suffisant pour lui coller l’étiquette du meurtrier. Jaeden sauta de sa chaise pour éloigner le veuf certainement plus impulsif dû à sa peine qu’autre chose, et le blondinet qui ne sait plus où il en est. Il ne doit même pas réalisé. Il a attraper l’homme par ses deux épaules et à planté son regard dans ses yeux après lui avoir ordonné de se calmer.