Ezra Kevethel
Je m'impose en tant que
Ezra Kevethel. Mon nom de famille laisse prétendre que je suis de classe
aisée et je ne le nierai pas. Après tout, ce dernier me suit depuis
Vingt-quatre années. Sachez que je suis
En couple avec Swann Bellingfield, mais que cela ne m'empêche pas de poursuivre
mes études de médecine. J'appartiens à la famille
Blackmorgans.
« La vie est un océan qui nous emporte souvent. Mais, maintenant, j'ai envie de la défier. »
Ezra. Étrangement, c’était un nom qui ne rimait pas avec grand chose. Un prénom qui ne semblait ne rien vouloir dire, et tout dire à la fois. Ezra, ce n’était pas doux, mais pas un nom de grands durs. Ezra, c’était pas le nom d’un gentil, et pourtant, ça sonnait pas si horriblement pour que ça convienne à un grand méchant. Non, c’était un prénom qui convenait à quelqu’un qui ne sait pas, qui change de part les épreuves de la vie. Ezra, voilà, c’était le changement, le mirage de quelqu’un qui n’est plus. C’était un point dans l’horizon dont on ne s’approchait pas mais, qui changeait au fur et à mesure que l’on avance. C’était chercher dans les rues une maison qui nous ressemblait. Ezra avait été guidé par sa recherche d’identité. Lui qui était
intuitif, pourquoi avait-il eu toujours l’impression de jamais être celui qu'il devrait être ?
Petit, il faisait tout pour se faire remarquer de ses parents qui se fichait bien de savoir s'il rentrait à la maison le soir. Alors, tout ce qu’il avait trouvé pour qu’on le regarde, c’était devenir un Blackmorgans. Le
méchant, le
cruel et l'
impardonnable Blackmorgans.
Envieux et
jaloux de ses enfants qui avaient droit à l’amour de leurs parents, il avait commencé par cette haine qui résultait de sa jalousie à devenir
agressif et dès que les mots de la personne qui lui tenait tête commençait à devenir trop douloureux, il se jetait sur lui. Car il était voué à cette tristesse. Alors, il se refoulait, hurlant, agonisant sa peine, la transformant en rage qui le rendait plus fort. Chaque jour, son sourire habituel se faisait plus rare pour laisser place à cette expression de colère. Il avait la niaque. C’était un
battant. Et aujourd’hui encore, elle lui était resté. Un
audacieux, un garçon qui n’avait pas peur, fait de pulsions instinctives qui coulaient encore dans ses veines aujourd’hui.
Il devint un
incompris. Un garçon qui prenait chaque commentaire pour des pics, qui sortait de ses gonds dès que quelque chose ne lui convenait pas. Il avait été un garçon terriblement
désagréable avec beaucoup de monde, car lui, il avait comprit qu’il était le vilain petit canard. Celui qu’on aimait pas. Celui qu’on ne voulait pas. Celui qu’on disait de trop. Alors s’isola du peu de personnes qui restaient avec lui. Il l’avait senti, il avait besoin d’être seul, se poser une seconde et faire le point. Non, c’était faux. Il n’avait rien fait de tout ça. Il avait fourré son nez dans les ennuies car il se trouvait plus minable que le riche qui vole aux pauvres. Pendant une période, il devint un personnage
sombre,
froid, dont on ne comprenait plus l’objectif.
Mené par ses parents, il n’était pas réellement maître de lui-même. Ezra était sans doute un peu
influençable. C’est à cause de ce défaut qu’il était devenu un monstre mais c’est aussi grâce à lui qu’il avait été sauvé. Sauvé de celui qui durant l’adolescence enchaînait les conneries. Ce garçon
fière,
borné, constamment contrarié avec la vie. Il n’a s’en doute jamais réellement compris où ses yeux le menaient. Oui, à chaque fois il regardait derrière. Quand il frappait, quand il volait, quand il détruisait c’était toujours le regret qui avait le coup final sur lui. N’avait-il pas compris qu’à chaque fois qu’il agissait comme ça, il reniait une partie de lui ?
Finalement, le temps l’avait adoucit, comme une blessure qu’on finit par laisser cicatriser. Pas seulement le temps à vrai dire... Il avait aussi compris qu’il n’avait pas besoin d’avoir le mérite de tout le monde. Juste le sien lui suffisait. Et si des gens l’aimaient, alors il verrait pour les aimer aussi. Mais, ses expériences avaient fait de lui un homme
méfiant. Une personne qui préférait agir seul. Oui, le garçon qui demandait l’attention de tout le monde c’était finalement surpris à préférer la
discrétion et la vie en
solitaire.
Ce n'est pas le genre de gars à aller en soirée, draguer tout ce qui bouge. A vrai dire, il est même du genre réticent à s'engager avec quelqu'un. Dans sa vie qu’il vivait sans penser à demain, il aimait avoir un peu de stabilité. Alors il avait prit son chez lui, seul qu’il payait avec son petit job dans ce café, le tout pas trop loin de son école. Aller savoir pourquoi, mais il a toujours voulu devenir médecin. Peut-être à cause de cet enfant qu’il avait envoyé à l'hôpital. Oui, Ezra, c’était ça aussi, peu importe quand, il avait été toujours cette personne emplie de regrets. Il n’avait jamais réellement réussi à être méchant jusqu’au bout. Ni complètement gentil. Mais, quand il déteste ou aime, les choses sont différentes.
Quand il aime, oui, qu’est-ce qu’il pouvait être
souriant. Qu’est-ce qu’il pouvait être
drôle. Qu’est-ce qu’il pouvait être
compréhensif. Il était une personne qu’on aurait jamais pensé rencontrer en le voyant. Il avait tendance à faire attention à ce qu’il dit pour ne pas être trop blessant -bien que quand ça part, ça part-. Il avait des airs d’enfant, de
joueur, quelqu’un de
taquin, toujours dans la blague, dans la rigolade. Il en manque pas une, toujours un petit mot à ajouter. Mais, il savait aussi se montrer plus
mature, révélant parfois même un côté
protecteur. En soit, il est assez complet et arrive à faire la part des choses la plupart du temps.
Mais quand il déteste quelqu’un, mieux vaut ne jamais croiser sa route. D’abord
moqueur et
mesquin, il a tendance à vite envenimer les choses. On dit que Ezra a changé, mais le
sombre et
dangereux Blackmorgans ne reste jamais bien loin. Il plane autour de lui et dès que l’agacement commence à monter et qu’il commence à perdre ses mots, il en vient souvent bien trop rapidement aux poings. Il n’a jamais été quelqu’un de très patient avec les personnes qui ne le mérite pas.
La compétition, la rivalité. Il adore défier les autres, aussi bien ceux qu’il porte dans son cœur que les salauds qu’il a envie d’écraser contre le sol. Mais, son côté
mauvais perdant le pousse bien souvent à en venir à la tricherie. Mais Ezra n’aime plus vraiment jouer avec les règles. Elles lui avaient pendant trop longtemps causé problème. Et sûrement avait-il déjà perdu face à elles.
Une intuition qui ne l'a jamais trompé.
Et si la vie ne rimait à rien de bien ? Et s’il n’était pas comme les siens ? Jamais il n’avait rêvé d’être astronaute, il voulait juste faire parti des vôtres. Longtemps il avait cherché l’admiration, et ce avec toute sa détermination. Mais l’avait-il fait pour ses parents, ou pour ses pauvres rêves d’enfants ? On le disait oppressant, mais c’est simplement car on lui ment. Mais il avait compris. Mais il avait détruit. Non, il ne dormait plus la nuit. Elle le rongeait, elle l’importunait. Dans son sommeil, elle était vermeille. Pleurs de son cœur, rage de son âme. Il chantait à son miroir, il lui contait son histoire.
« Tu seras lâche et impuissant,
Résigné, soumis, déprimant
Insuffisant, pas adapté, spectateur dans le fossé »
Depuis qu’il est petit, il levait les yeux pour les regarder. À la maison, ils étaient les dirigeant, et il était le dirigé. Il était celui qu’on ignorait, celui dont on oubliait l’existence. Entre ses murs, il avait longtemps levé les yeux dans l’espoir qu’ils daignent les baisser vers lui. Attrapant sa robe, s'agrippant à celle-ci avec ses petits yeux d’enfant criard, il ne pouvait parler. Et depuis ce jour, il n’avait plus eu le droit de les toucher. La main qui lui avait rappelé où était sa place, il avait été obligé de l’accepter sans pleurer. S'il commençait à geindre de par les bleus qui gagnaient du territoire lentement sur sa kératine, il savait que bientôt, il n’aura sans doute plus le droit de vivre avec eux. Qu’il n’aurait plus la force de vivre en fait. Il obéissait. Il était le petit chien qui n'aboie plus. Ses yeux longeant le sol, les mains tremblantes qu’une autre l'atteigne. Pouvait-on l’aimer ? Savaient-ils sourire ? Oui, bien sûr. Combien de fois avait-il vu ce sourire arrogant et moqueur sur les lèvres de cette femme, esclave de sa propre consommation. Cette femme qui ne vivait que pour dépenser, qui dépensait pour se montrer, qui se montrait pour être une femme. Un cercle vicieux, mais lui qui l’avait vu, il n’avait pas le droit d’en sourire. Et lui, cet homme, le spectateur de ce burlesque personnage, il ne faisait que lui donner ce qu’elle voulait. Argent, bijou, amis. Il contrôlait le monde de cette femme, sans doute la manipulait-il depuis le début. Mais non, car c’était lui, leurs fils, le manipulé. C’était lui qui les regardait, esclave de leur propre comédie. Et en silence, il espérait qu’un jour, il pourrait prendre part à ce cercle, pour qu’enfin, ils ressemblent à une vraie famille. Jamais il n’avait manqué une occasion. Il voulait prouver à ces deux adultes qu’il était digne d’eux. Qu’il était digne d’être leurs fils. Mais tout ce qu’il recevait, c’était des regards noirs accompagnés d’une claque. Une gifle, un coup, une cicatrice. Et ces nuits qu’il passait seul dans ce lieu sombre et humide ? Est-ce que quelqu’un pouvait lui ouvrir la porte ? Est-ce quelqu’un pouvait le délivrer ? Entendez son cri, entendez ses pleurs, entendez sa peine. Mais avec le temps, il avait appris à se taire, espérant que l’on ne l’oublie pas encore une fois. Le matin prenait le temps de se lever, et a peine avait-il réussit à fermer les yeux qu’il devait déjà se lever. Et demain sera comme hier. Un bleu en plus pour l’aider à construire une carapace.
« Tu seras amère, trop sévère
Malheureux toujours en colère
Méprisable, imbuvable, égoïste, insupportable »
Dans la cours de récréation, il voulait être le maître. Il voulait être comme eux, celui qui regarde les autres de haut. Il voulait sourire en les voyant pleurer. Il voulait être celui qui tape le plus fort, celui qui fait le plus mal. Mais s'il s’en prenait à ce petit garçon ou cette petite fille, c’était plus par jalousie. Eux qui avait le droit de connaître l’amour, la joie, de la tendresse. Il voulait les frapper car lui en voulait aussi. Lui aussi voulait qu’on s'intéresse à ses notes, à ses amis, à ses passions. Il leur en voulait que les adultes qui vivent avec eux soient de vrais parents. Mais, il était aussi question de se défouler. Il était tant fatigué. Il avait besoin de hurler. Il avait besoin qu’on l’entende. Regardez le, il souffre. Regardez le, il hurle. Regardez le, il est mauvais. C’était ainsi que ça marchait. Quand on faisait le mal, on ne remarquait plus le bien qu’il pouvait cacher. Il était détestable, car il était détesté. Ses professeurs le disaient, il n’avait aucun avenir. Il était bon qu’à se battre, avec un peu de chance il finira boxeur. Il était un idiot sans logique, impossible de lui apprendre à compter jusqu’à dix. Ne lui prenez pas de calculette, elle risquerait de finir en miette.
« Antisocial, tu perds ton sang froid.
Repense a toutes ces années de service. »
Mais, adolescent, il a finit par ouvrir les yeux. En fouillant un peu trop, il avait mit la main sur des papiers dont il aurait préféré ne jamais prendre connaissance. Des papiers qui allaient le changer à tout jamais. Des papiers qui n’étaient pas juste du papier. La comédie qu’il avait pensé regarder était sûrement en réalité une tragédie. Durant tout ce temps, il était victime d’un plan dont il avait toujours ignoré l’existence. Pourtant, au fond de lui, il avait toujours eu l’impression de le savoir. Comme si tout les fois où il refusait lui même de les appeler père et mère était en fait car il savait depuis toujours, comme si son instinct lui avait murmuré à l’oreille. La colère, la haine, la rancœur s'emparaient de lui. Pourquoi ne lui avaient ils jamais dit ? Pourquoi lui et pas un autre enfant ?! Échangé à la naissance, sa vie perdit son sens. Qui était-il finalement ? Que devait-il faire ? Fuir ? Changer ? Simuler ? Il était perdu, chambouler. Et c’est donc ainsi qu’il sombra. La cigarette devint sa meilleure amie. La drogue était parfois son dernier remède. En silence, jouant celui qui ne se doutait de rien, il était finalement ce jour là devenu rien de plus qu’un homme mort de l’intérieur. Il devint un voleur pour s’acheter ce qu’il n’était pas censé avoir. Ce n’était pas ses faux parents qui allaient lui donner de l’argent. Il avait perdu contact avec le peu de gens qui l’aimaient, car il se détestait. Il se haïssait plus que tout, et il était hors de question qu’on le découvre comme ça.
« He is a hustler, He is not good at all
He is a looser, He's a bum,bum,bum,bum
He lies and he bluff,He isn't reliable
He is a sucker with a gun,gun,gun,gun »
L’addict à la nicotine, le petit voleur commençant à devenir grand fini par se faire attraper. Pendant un instant, il avait cru qu’il allait mettre fin à ses jours. Cependant, quelque chose lui dit qu’il devait attendre. Que ce n’était pas terminé. Et il avait eu raison car ses -faux- parents vinrent le chercher après avoir payé la caution. Pourquoi faire ce geste ? La question ne se posait même pas, il était évident qu’ils l’avaient fait de peur que la police découvre qu’il ne s’agit pas de leurs véritable fils. Ce serait bête après avoir gardé le secret pendant 18 ans de tout faire foirer maintenant après tout. Il avait hésité à tout raconter. Mais il n’avait rien dit, sachant que si il l’ouvrait c’était bien pire que la prison qu’il risquait.. Ezra avait cependant beau avoir réussit à échapper à la cellule, il n’avait pas manqué le coche pour que ses parents le dégage du domicile. Mais, de toute manière, il n’avait plus réellement envie de rester. C'était normal après tout, il les détestait maintenant, lui aussi. Mais, avec tout ça, il avait réalisé. Oui, il avait comprit à quel point c’était con un adolescent. Il avait comprit à quel point il s’était compliqué la vie. Pourquoi avoir voulu durant tout ce temps que quelqu’un le regarde ? Pourquoi avoir cherché à ce qu’on l’aime ? Pourquoi s’était-il détruit encore plus, comme si ça lui avait finalement plus de sauter afin de se noyer dans ses propres problèmes.
« I am sure I'll come through I don't know how
They say an end can be a start
Feel like I've been buried yet I'm still alive »
Alors, il a voulu tout reprendre. Et si cette vie n'avait été rien de plus qu’un échec, il était tel un phœnix qui renaissait de ses cendres. Alors il entreprit d’abord de travailler dans un petit café où il était serveur et guitariste suivant ses heures et les jours afin de se prendre un appartement. Il avait finalement pris goût à sa petite vie en solitaire bien qu’il avait retrouvé contact avec des personnes qui avaient fini par lui manquer. Lui et son poisson rouge, tout les deux en tête à tête. C’était assez drôle quand on imaginait la scène, mais en réalité il n’y avait rien de transcendant. Il jouait de la guitare en chantant tandis que ce petit poisson refaisait la même boucle dans son bocal. Mais, les regrets finirent par le rattraper. Il n’était pas quelqu’un de nostalgique, mais disons qu’il avait le sentiment qu’il était mieux pour lui de rattraper les “quelques” erreurs qu’il avait commise. En commençant par se lancer dans des études de médecines. Il disait qu’il n’avait pas de raison de le faire, mais en réalité, c’était parce qu’il avait envoyé cet enfant qui n’avait jamais rien demandé à l'hôpital qu’il s’était lancé.
« Oh, I believe in yesterday »
Mais c’est faux. Il croit aussi en demain. Et il sait, il le sent que bientôt, il viendra à lui.
Hey ! C'est encore enilix !
Donc, voici encore un autre personnage comme vous pouvez le voir. j'espère qu'il vous plaira !